Introduction

Mercredi 10 mars, à Paris, le Directeur général adjoint de Viry-Châtillon, Bernard Dudot, a reconduit le partenariat liant le Renault F1 Team à Altran Technologies

Michel Friedlander, Directeur général d’Altran Technologies et Bernard Dudot, Directeur général adjoint de Renaut F1 Team ont annoncé le 16 mars 2004 la signature quelques jours plus tôt d’un nouveau contrat de partenariat entre leurs entreprises respectives d'une durée de 3 ans. Ce contrat se situe dans la continuité de celui qui liait déjà le cabinet conseil en innovation et l’équipe de compétition depuis 2 ans. Un contrat qui réjouit tout particulièrement Flavio Briatore, Directeur général de Renault F1 Team lequel se déclare en effet ravis du renouvellement de cette relation et rend hommage au travail des consultants en indiquant : «Altran a joué un rôle important dans notre progression ces deux dernières saisons, et nous espérons continuer sur cette lancée ». Un avis que Bernard Dudot partage : «je suis extrêmement heureux du renouvellement de ce partenariat. Je l’attendais depuis que je suis revenu à Viry Chatillon. C’est un gage de succès» et qu’il explique : «Ces deux dernières années, la collaboration avec Altran nous a beaucoup apporté et beaucoup appris. Grâce à Altran, nous avons eu accès à des expertises très pointues qui n’existent pas au sein de notre structure, et qui sont indispensables au développement optimal de nos moteurs». Une conférence technique organisée sur les Champs Elysées à l’Atelier Renault le 19 mars permettait aux deux partenaires de préciser le lien technologique qu’ils ont établi dans les coulisses de la F1. A cette occasion Michel Friedlander, Directeur général d’Altran Technologies laissait transparaître sa satisfaction : «On s’est fait plaisir en signant à nouveau ce partenariat que l’on a lancé il y a deux ans. L’ambition est plus forte aujourd’hui. Nous sommes devenu leader européen et nous avons des ambitions mondiales. Renault F1 a aussi une ambition mondiale. Les gens sont passionnés par cette belle aventure et je dois dire qu’il y a beaucoup de passionnés chez Renault F1 Team et chez Altran». Des passionnés qui se répartissent selon une large palette de compétences au sein des nombreuses entités du groupe Altran. Ainsi le contrat de partenariat qui est reconduit jusqu'à fin 2006 concernerait 11 sociétés du groupe (dont 1 en Allemagne, 1 en Belgique et 8 en France). Michel Friedlander profitait de la conférence pour remercier le responsable de ce contrat, Claude Emmanuel Boisson, Directeur scientifique d’Altran qui précisait le contenu technologique de la relation mise en place : «Ce partenariat est pour nous une grande fierté car il est exclusif. Il met en avant une palette représentative des métiers d’Altran : Sciences, Technologies, Industrie, Organisation». Et de poursuivre sur les actions en cours : «La modélisation moteur pour anticiper les casses et réduire les coûts de développement ; le projet d’ionisation afin de mieux comprendre les conditions sur la flamme et le front de flamme dans les chambres de combustion ; le projet Titane réalisé à Enston et concernant l’allégement de la bouteille d’air comprimée utilisée pour le rappel des soupapes ; le Projet HANS (Head & Neck System), un projet concernant la protection du rachis du pilote en cas de choc, projet utilisant les même principes d’optimisation que le projet Titane, pour un casque pilote léger, solide et confortable». Enfin un tout dernier projet était dévoilé : «De nouveaux calculateurs pour les bancs de test». Pour Claude Emmanuel Boisson : «Il s’agit là de solutions novatrices provenant d’une culture de l’innovation propre à Altran». Concrètement cela représente en tout 45 hommes-ans répartis sur 3 ans, ce qui donne en moyenne environ 15 consultants d’Altran en permanence au sein de Renault F1 Team. Des hommes qu’il n’est pas trop difficile de recruter en interne d’Altran. Ainsi Michel Friedlander rappelle que: «La F1 déchaîne les passions. Les gens ont très envie de faire partie de l’équipe». Claude Emmanuel Boisson stigmatise alors l’impact en interne : «C’est très motivant pour nos équipes». Des équipes motivées qui permettent à Renault d’accéder à des ressources au plus haut niveau que le groupe ne pourrait avoir en permanence comme l’explique Bernard Dudot : «Nous n’avons pas de difficulté à recruter. On cherche à s’alimenter dans notre base pour exploiter le moteur. Mais pour le développement de logiciels, pour la simulation ... on est en périphérie de savoir-faire. C’est beaucoup de mesures et de calculs en limites de notre métier. Ainsi il nous faut des experts en chimie, en combustion, en ionisation... Avec ce contrat il y a possibilité d’avoir tout ces savoir faire avec souplesse, et ce d’autant plus que nous avons affaire là à des personnes qui ont acquis leur savoir dans l’aéronautique». Une référence en effet, même si Michel Friedlander mentionne une certaine évolution dans la localisation de l’excellence: «Lorsque j’étais jeune ingénieur dans les années 80 l’aéronautique cristallisait ce qui se faisait de mieux. Aujourd’hui c’est en F1» !.. Des savoir faire qu’il convient en tous cas de bien coordonner. Bernard Dudot : «On doit travailler en symbiose, la meilleure F1 étant la plus homogène. On a un comité exécutif mixte qui se réunit toutes les deux semaines et des navettes quotidiennes». Ce qui facilite l’intégration des consultants dont l’un n’hésite pas à dire : «C’était difficile au début. Il a fallu s’intégrer. Mais au bout de deux ans ça va grâce au fait que l’on peut parler longuement avec Bernard Dudot», lequel confirme en indiquant qu’il consacre en effet du temps quotidien à écouter ses troupes individuellement: « Le résultat de notre travail est remis en cause tous les 15 jours. Cela crée un lien entre les hommes et l’on a jamais rencontrer le moindre problème d’intégration». Une intégration qui est en effet fondamentale pour une équipe de près de 450 personnes réparties sur deux sites: Enston dans l'Oxfordshire pour l’implantation châssis et Viry Chatillon pour les moteurs, où Renault à regroupé près de 250 personnes dont 20 aux calculs et 60 aux bancs d’essais moteurs. De quoi revenir rapidement aux sommets de la F1 pour le groupe dont les moteurs ont été 6 fois vainqueurs sans discontinuer de 92 à 97. Bernard Dudot, l’artisan de cette réussite exceptionnelle rappelle alors l’objectif de Renault: «Seule la victoire nous intéresse. On veut gagner avec du 100% Renault. On a coutume de dire chez Renault que gagner cela ne coûte rien». Et de conclure : «Seule la victoire est jolie. J’espère que nous gagnerons vite ensemble».