Actualité
11 novembre
2007
Nomination de Mgr Bruguès au Saint Siège
Avec
la nomination par le Pape Benoît XVI de Monseigneur
Bruguès au
poste de
Secrétaire de la Congrégation pour l'Education
Catholique, c'est une
ouverture sans précédent qui vient d'être
faite à l'enseignement
catholique français... Pour autant l'IDCE est-elle devenue une
prélature personnelle?..
|
Le Pape
Benoît XVI vient de
nommer Monseigneur Bruguès au poste de
Secrétaire de la Congrégation pour l'Education
Catholique. A
ce poste l'Evèque d'Angers supervisera
l'ensemble des Séminaires, les Universités et les
Etablissements
Catholiques d'Enseignement Supérieur dans le monde entier.
Doit-on y
voir les raisons du ralliement récent de l'IDCE à
l'Université
Catholique de l'Ouest ?...
L'école de conseil, née sous les
lambris de la
République Française, laïque et souveraine,
entretenait en effet depuis
fort longtemps des rapports aussi étroits que discrèts
avec
l'établissement catholique angevin... Les
Ministères et les
fédérations professionnelles à l'origine de
l'école devraient apprécier
aujourd'hui à sa juste valeur le revirement et le transfuge
récent
d'une école qui
au passage a très légèrement changé son nom
tout en conservant son
acronyme d'origine : du titre d' Institut
pour le Développement du Conseil pour l'Entreprise (parfois
libellé Institut pour le développement du Conseil en
Entreprise) l'école est en effet récemment devenue
"Institut pour le Développement du Conseil et de l'Entreprise"...
subtile nuance de nature à faire trembler les ailes d'un
ange....
glissement sémantique ne valant que pour le glissement juridique
qui en découle... Est-ce bien catholique?
Rappelons pour mémoire qu'après l'impulsion de divers
Ministères dont celui du Travail et celui de l'Industrie,
l'école depuis 1987 devait se développer sous l'impulsion
des Ingénieurs de la CiCF et des membres de Syntec. Le support
de Syntec devait assez rapidement se réduire lorsque le nouveau
Directeur de l'IDCE, ancien élève de l'école n'en
ayant pas le diplôme, trouvait ingénieux de se
séparer de celui qui allait devenir le futur Président du
syndicat de la rue Bonnat. La série des séparations n'en
était d'ailleurs qu'à ses débuts puisque suivait
de nombreuses "évacuations" d'enseignants de talent (dont le
future titulaire de la Chaire de Prospective du CNAM, pas moins,
personnage bien connu et fort apprécié des
média)... On comprend mieux dés lors que la direction de
l'IDCE ait eu les plus grandes difficultés à imaginer
comment s'attribuer une hypothétique "Chaire du Conseil" au sein
de ce
même CNAM ultérieurement, d'autant que parmi les
ingénieurs, mieux vaut être ingénieur... ou
à défaut ingénieux... l'Abbé
Grégoire, fondateur de l'école doit encore s'en retourner
dans sa tombe !
Continuant à s'appuyer sur la CiCF et n'hésitant pas
à présenter ses travaux de recherche au Pôle
Universitaire Léonard de Vinci en mars 1998, Pôle alors
sous la Direction de Michel Barat, Grand Maître de la Grande Loge
de France, l'IDCE continuait son chemin, se séparant
systématiquement de "tous ceux
qui pouvaient lui venir en aide"... ses chercheurs en premier
lieu.... avant de ne rejoindre que récemment d'autres
frères...
L'école angevine souhaite aujourd'hui se "répendre" dans
le monde entier, à commencer par l'Afrique (qui n'avait
vraiment pas besoin de celà) et ouvrir notamment dans des
endroits très catholiques comme la Belgique à Louvain ou
encore
l'Angleterre à Liverpool, ville bien connue pour son "Yellow
Submarine", technologie prémonitoire...
Dans cette inondation lumineuse Il faudra pourtant que
l'école fasse oublier ses échecs d'Albi, Lyon, Paris...
où l'école n'a jamais réussi à maintenir
une présence, ainsi que ses tentatives avortées au Mans,
à Lannion, à Grenoble ; de même que l'échec
de la longue instruction de son dossier de rattachement aux Arts et
Métiers... et ce d'autant que l'ouverture
de Toulouse, malgré l'annonce tonitruante qui en a
été faite il y a 1 an, reste jusqu'
à présent en Stand By...
Il faudra d'autre part, avant qu'elle ne se développe, que
l'IDCE s'explique auprès de l'ensemble de ses anciens
élèves diplômés (plusieurs centaines) et des
fédérations qui l'ont soutenue sur son parcours et
qu'elle
s'explique pour ses revirements aussi techniques
qu'idéologiques...
Saluons
donc aujourd'hui la nomination de Monseigneur Bruguès,
diplômé de Science
Po Paris.... car ce n'est pas le cas de tout le monde! En effet,
Yves Perez, l'actuel Directeur de l'IDCE (et ce depuis 1994),
indique dans son ouvrage "Le Grand Guide du Métier de
Consultant" (paru chez Maxima): "Yves
Perez, ancien élève de l'Institut d'Etudes Politiques de
Paris"... On veut bien le croire... Il n'en a pourtant pas le
diplôme! Une
information que Monseigneur Bruguès appréciera à
sa juste valeur.
L'IDCE serait-elle devenue une
prélature personnelle ?
Bertrand Villeret
Rédacteur en chef
ConsultingNewsLine
|
|
|