Introduction

Sopra capture Valoris

En finalisant l’acquisition de Valoris, Sopra Group met un terme à l’aventure solitaire lancée en 1988 par Bechara Raad et Kattar Chkaiban lorqu’ils ont créé leur cabinet. Toutefois, loin de signifier l’arrêt de ce qui est apparu pour beaucoup comme un renouveau du "conseil à la française", Valoris, aux côtés d’Orga Consultants devrait venir consolider la position de Sopra Group dans le concert des cabinets conseil européens

Malgré un petit retard à l’allumage, la date initiale ayant été préalablement fixée au 30 juin 2004 "au plus tard", Sopra Group vient enfin d’acquérir Valoris. Par cette opération c’est 100% du capital et des droits de vote de Valoris, ainsi que la propriété de la marque déposée qui ont été transférés au groupe d’informatique de le rue de Presbourg. Avec cette acquisition qui augmente arithmétiquement le CA de Sopra Group de près de 10%, la SSII française renforce sa position dans le conseil européen, déjà bien amorcé par l’acquisition en l’an 2000 d’Orga Conseil, devenu depuis Orga Consultants, cabinet conseil en management. La présence de Valoris au sein de Sopra Group étend le spectre conseil de ce dernier dans les domaines de la Business Intelligence, du CRM (Customer Relationship Management), des Web services et dans les secteurs de la Banque et des Télécoms, où Valoris est très présent. De son côté, Valoris réalise là un de ses objectifs : être une société présente en bourse, même si c’est, il est vrai de manière indirecte. Sopra Group est en effet une société listée au premier marché d’Euronext Paris et la capture du cabinet de la rue du colonel Avia est en soi une bonne nouvelle pour les investisseurs. La valeur du titre, en progression ininterrompue depuis 2 ans, s’est en effet appréciée depuis l’annonce des bans puis du mariage. On peut imaginer que les 57 millions d’Euros de CA prévus pour Valoris en 2004 venant s’ajouter aux ~ 600 Millions d’Euros de Sopra ont contribué à cet effet, et ce d’autant plus que Valoris a depuis un an récupéré une marge opérationnelle confortable, engrangeant notamment des bénéfices au premier trimestre 2004. A noter toutefois que deux interrogations subsistent: d’une part le prix de vente de Valoris qui n’a pas été communiqué et ensuite la part dans la décision de vente qu’à du jouer la réduction du CA à 57 Millions d’Euros attendus pour 2004, contre 64 Millions réalisés en 2003.

Bertrand Villeret
ConsultingNewsLine