Brève
11 Mai 2004
Benoît Battistelli est nommé Directeur général de l'INPI
Succédant à Daniel Hangard, Benoît Battistelli prend la direction de la " vieille dame " de la rue de Saint Petersbourg. Une nomination qui arrive en pleine époque de globalisation et qui voit la protection intellectuelle devenir un véritable outil stratégique pour les entreprises. L'INPI saura-t-elle relever les défis de ce monde nouveau dans lequel les utilisateurs ne demandent pas seulement des services en ligne mais surtout une écoute attentive en temps réel ?Directeur adjoint du Cabinet de Nicole Fontaine au Ministère délégué à l'Industrie d'août 2002 à mars 2004, Benoît Battistelli était depuis 1999 le Chef de Service en charge des politiques d'innovation, de compétitivité et de propriété intellectuelle au sein du Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie. Aussi c'est un spécialiste reconnu du domaine qui fait son entrée sous les voutes gothiques du temple de la protection intellectuelle, cis rue de Saint Petersbourg. Une rue au nom plutôt bien choisi pour abriter cet institut très particulier. En effet, ses façades gardent mémoires des plaques nomminatives qui l'on vu être au début du siècle la rue de St Petersbourg puis la rue de Leningrad pour enfin redevenir, facéties de l'histoire, la rue de St Petersbourg... On ne pouvait trouver mieux pour illustrer cette faculté très spéciale consistant à enregistrer la mémoire du futur, et les noms de ses protagonistes. Toutefois l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle), lieu calme et propice au travail, au personnel compétent et attentif, fait aujourd'hui un peu figure de relique poussièreuse, d'étrange et improbable interface entre deux mondes différents, voir opposés : celui des créateurs, qui entre deux trains bondissent d'un guichet à l'autre sans jamais avoir suffisement de ce temps qui s'enfuit inexorablement ... monde de la créativité où l'on ne compte pas "ses heures"... et celui de la fonction publique qui justement " ferme à 16 heures" ... 16 H30 pour être exacte, s'agissant en particulier de son guichet de caisse, de la recherche d'antériorité et du dépôt. Aussi le dépôt d'un brevet, d'un nom de marque... d'un modèle "déposé" reste-t-il aujourd'hui encore une épreuve par laquelle nombre d'inventeurs sont obligés de "passer". Sous Daniel Hangard la "vielle dame" de la rue de Saint Petersbourg a su mettre en place des bases de données accessibles à distance et une procédure de dépôt en ligne. Mais ces technologies, ne sont pleinement utilisables que par des spécialistes tels que les consultants et les conseils en brevets. Pour ce qui est des créateurs "Lambda" la présence physique reste incontournable et là il est clair que pour les heures d'ouverture et la simplicité du parcours, l'INPI a encore bien des progrès à faire. D'autre part il semble que les spécificités propres à l'enregistrement des noms de marques utilisées sur l'internet n'aient pas fait l'objet de l'offre de service qu'ils méritent : on en est encore à osciller sur l'alternative consistant à soit déposer des marques dont le nom de domaine peut avoir malheureusement été déjà acheté par quelqu'un d'autre sans qu'on le sache, soit réciproquement à acheter des noms de domaines sans en avoir déposé préalablement la marque. Or le dépôt de marque est l'affaire d'organismes nationaux alors que l'enregistrement des noms de domaines est fait en ligne par de nombreuses sociétés dont l'éthique n'est pas garantie. ConsultingNewsLine en a remarquablement fait les frais et est bien placé pour en parler. Un "Service Coordonné" dédié aux spécificités de l'internet serait peut-être la solutions et suppose une imbrication public-privé à l'échelle internationale qui n'est certainement pas gagnée d'avance.Souhaîtons donc à Benoît Batisttistelli de pouvoir faire du temple remarquable dont il vient de prendre la Direction un outil disponible en proximité et convivial pour tous les créateurs, car la protection intellectuelle n'est pas seulement affaire de bases de données mais de conseil et de contact aussi. S'agissant des supports aux " usagés " (ceux qui s'usent), les consultants en innovation sont certainement prêts à jouer le jeu en relayant certains rôle "régaliens" de l'INPI, dans leurs dimensions stratégiques et technique... D'autant qu'il en va de la réussite d'une des rares matières premières disponibles en France : l'imagination. Si la réussite n'était pas au rendez-vous, alors il est clair que les entreprises pourraient faire appel aux services d'autres nations, accessibles à quelques heures par le TGV ou l'avion. La présence de bureaux locaux sur le territoire français reste un atout.
Bertrand Villeret,
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