La rédaction de ConsultingNewsLine
vous souhaite ses meilleurs voeux pour 2008.
2008
année de réformes. Oui mais lesquelles ? Aboutiront-elles
? Pour qui ? Avec qui ?
Tout cela
reste bien obscur. Avec des sièges qui quittent la France en
raison d’une fiscalité affligeante. Avec des entreprises qui
partent à l’Est et en Asie en raison d’un coût du travail
trop élevé. Avec un investissement en recherche et
développement pitoyablement bas (ne dépassant pas les 3%
du PIB, là où les meilleures entreprises mondiales
peuvent consacrer jusqu'à 25, voire 30% de leur CA) les produits
et services nouveaux n’ont arithmétiquement aucune chance
d’apparaître ici. Cherchez un téléphone
français, un balladeur numérique français, un
ordinateur portable français... La France s’est mise à
ressembler aux pays du bloc soviétique avant la chute du mur de
Berlin... le mur de retenue en moins.
Avec ses
2000 milliards d’Euros de déficits accumulés sur 25 ans,
soit ~ 33 000 Euros par personne, 60 000 Euros par enfant à
naître, 120 000 Euros par foyer, pour alimenter les frasques d’un
Etat qui s’est endetté sur le dos des français plus
qu’aucun individu « statistique » ne l’a fait pour la
construction de sa propre maison, l’Etat français, et à
travers lui la France, est en faillite. C’est le Premier Ministre qui
le dit. On peut imaginer qu’il a les chiffres, même si certains
organismes de statistiques ont innové en faisant la grève
des chiffres pendant les dernières élections. On comprend
pourquoi. Mais tout a une fin. Le temps de la gueule de bois est
arrivé.
Combien
d'années seront-elles nécessaires pour rattraper 25 ans
d’erreurs ? 10, 20, 30 ?
Il est vrai
que la France n’y est pas allée de main morte : sur 60 millions
de Français, seuls 17 à 19 selon les sources seraient
salariés et travailleraient. Que font les autres ? Ils ne sont
tout de même pas tous au bac à sable ou au boulodrome.
D’autant qu’on ne sait pas très bien suivant les sources si les
5 millions de fonctionnaires font partie de ce total ou sont à
rajouter. Bienvenu dans le plus grand système soviétique
jamais organisé sur Terre... et l’Europe qui a
créé une classe de superfonctionnaires
défiscalisés n’améliore pas la donne. Moscou en a
rêvé, Bruxelles l’a fait...
De
là un pays qui essaie de gagner de l’argent au Poker : la
bourse, les consolidations spéculatives, l’immobilier... Quand
le bâtiment va, tout va... Quelques sociétés et
propriétaires privilégiés profiterons certainement
de la bulle foncière alimentée par un système de
prêts bancaires qui surévalue les biens pour mieux les
récupérer en cas de défaut. A ce jeu du prix de
marché 2 à 3 fois plus haut que le prix
d’équilibre les français empruntent sur la vie pour un
bien qu’ils ont 1 chance sur 2 de perdre. Qu’ils se rassurent, cette
statistique reste meilleure que la roulette russe... Mais il reste que
pour l'instant les fruits de leur travail rapportent moins que ceux de
la spéculation.
Donc la
France va se réformer. Cela tombe bien, les consultants sont
plutôt des spécialistes de ce domaine. Les entreprises
françaises et l’Etat consomment toutefois 2 à 3 fois
moins de conseil que les Anglais ou les Allemands. Va-t-on rattraper
notre retard ? Les entreprises sont-elles d’ailleurs encore en mesure
de s’offrir des consultants ?
Les bons
chiffres du conseil en France (+12%) semblent indiquer que oui... Alors
bonne année.
Bertrand
Villeret, Rédacteur en
chef
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