International
9 Nov 2016
 
Présidentielle US 2016 :
La tour Trump met H. Clinton en échec... et mat
En gagnant dans 32 Etats sur un échiquier qui en compte 51 (soit 62%) ou encore 279 grands électeurs contre 215 (donc environ 57%), Donald Trump remporte la présidentielle et sera élu 45ème Président des Etats Unis d'Amérique sans l'ombre d'un doute.

Election Day USA 2016
Image : CE - LCI2016

En gagnant dans 32 Etats sur un échiquier qui en compte 51 (soit 62%) ou encore 279 grands électeurs contre 215 (donc environ 57%), Donald Trump remporte la présidentielle et sera élu 45ème Président des Etats Unis d'Amérique sans l'ombre d'un doute. Il a mis en échec son adversaire Hillary Clinton, taillé en pièce sa campagne et mis mat son programme. Echec à la reine avec une tour qui lance des attaques directes et de très loin c’est nouveau, cela vient de sortir et provoque les commentaires les plus affolés des medias US et européens, aussi imprévoyants que complices d'un soutien immodéré à la candidate Clinton. D'ores et déjà il apparaît que ce résultat a été obtenu grâce à une campagne de terrain planifiée au laser (notamment dans la Rusty belt et les Swing states) et un programme réduit à la communication de quelques intentions, objets aujourd'hui de toutes les interrogations. Mais il est clair que le nouveau président a été grandement aidé dans sa victoire par sa concurrente au programme insipide, à la suffisance inappropriée et dont la crédibilité a été amoindrie par les affaires et l'héritage de décisions discutables au Département d’Etat ainsi que les résultats plus que mitigés de l'administration sortante : à la date de l'élection le déficit américain s'élèverait à 19 000 milliards de dollars, soit le double de ce qu'il était à l'arrivée de Barack Obama, même si celui-ci a hérité de la crise. "Echec donc" ! Et Il est clair aussi que Trump doit pleinement sa victoire à son style direct qui a su toucher une Amérique des "laissés-pour-compte de la globalisation" particulièrement défiante envers les élites, mais qui reste, ce que n'ont pas voulu voir les commentateurs, sensible au rêve américain de l'entrepreneurship qu'incarnait à la perfection le Mogul Trump, en cohérence avec son slogan de campagne : Make America Great Again...
Désormais il pourra du bureau ovale s'y employer. "Checkmate" ! Donald Trump succédera à Barack Obama le 20 janvier prochain, comme le veut le protocole...

Si l'on tient compte du fait que le cataclysme électoral qui s'est produit ce 8 nov 2016 s'est fait malgré une mauvaise foi et un manque d'objectivité total de la part des medias et des instituts de sondage ainsi qu'une hostilité marquée de l'Establishment, la victoire de Donald Trump n'en est que plus éclatante et prouve que le politiquement correct a vécu et que la dédiabolisation n'est plus de mise aujourd'hui pour convaincre un électorat qui, victime d'une globalisation et d'une immigration incontrôlées, se défie massivement des politiques. Une leçon à certainement méditer... Après le Brexit britannique, le tremblement de terre qui vient de secouer l'Amérique, cet Earthquake ou ce Landslide "à la Trump", pourrait bien entrainer des répliques en Europe lors des prochaines élections présidentielles (France, Allemagne...).

Quels que soient les opinions de chacun, aujourd'hui, les Etats vont devoir négocier avec le nouveau pouvoir qui sera bientôt en place, signer donc avec le vainqueur. On aurait dès lors aimé que l'ambassadeur de France à Washington ne se fende pas d'un Tweet, la diplomatie étant affaire de tact et pas d'état d'âme personnel ou d'appréciation journalistique. Même chose pour l'Elysée dont les félicitations tenaient du minimum syndical.

Les consultants habitués aux conférences newyorkaises de l'AMCF (Association of Management Consulting Firms) auront apprécié, à tout le moins visuellement, le fait que le QG de Trump ait été installé dans le Hilton de la 6ème avenue (of the Americas) où avait eu lieu le Global Leadership Forum 2009 (sous l'égide de John Furth qui succédait alors à Betsy Kovacs et précédait Richard Hulme). Devaient y apparaitre et être félicités au soir de l'élection, notamment, le Vice Président Mike Pence,
Reince Priebus, Président du Comité National Républicain (NRC), Rudolph Giuliani, ancien Maire de New York, Conseiller du candidat et fondateur du cabinet conseil Giuliani Partners LLC (représenté à l'AMCF Forum 2008 par Susan Molinari, Senior Principal du bureau de Washington de Bracewell & Giuliani) ainsi que la ravissante autant que redoutable Directrice de Campagne Kellyanne Conway, spécialiste des sondages, ex consultante de Wirthlin Group puis de Luntz Research et aujourd'hui Présidente - fondatrice et CEO de The Polling Co / Woman Trend... et que l'on devrait retrouver dans la garde rapprochée du président à la Maison Blanche...
                                                                 
Bertrand Villeret
ConsultingNewsline


Pour info :
https://www.donaldjtrump.com/

Textes d'archives de ConsultingNewsLine concernant Giuliani Partners LLC, Bracewell & Giuliani, Kisinger AssociatesKissinger McLarty, ou encore Tony Blair Associates
:
http://www.consultingnewsline.com/Intro_Juin_Sept_2009.html
http://www.consultingnewsline.com/Info/Actu/delete/Giuliani%20LLC.html
http://www.consultingnewsline.com/Revue%20de%20Presse%202004.html

Addendum :
Au 13 novembre 2016, Reince Priebus, Président du Comité National Républicain (NRC) est proposé comme Chief of Staff (Directeur de cabinet) du Président "élu" et Stephen Bannon, qui avait été enrôlé récemment, pour épauler le Directeur de campagne initial, Paul Manafor, au poste de
Campain Chief Executive, est proposé au poste de Chief Strategist (Directeur de la Stratégie) à la Maison Blanche...



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