Le pOint
Déc 2013
Mazars
Interview
:
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Miguel
de Fontenay
Directeur du Conseil
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Mazars
est le Leader des sociétés d’audit et de conseil
financier d’origine française. Dans un marché difficile,
mais où les sociétés d’audit maintiennent un fort
développement, celles-ci développent activement leur
conseil en management. Pour « faire le pOint » avec
Mazars sur le conseil, nous avons rencontré Miguel de Fontenay
qui préside au développement de cette activité. Il
nous reçoit dans ses bureaux de la Tour Mazars qui
détient une vue imprenable sur le quartier de La Défense…
Miguel de Fontenay,
vous développez actuellement le conseil au sein du groupe d’audit
Mazars, après avoir contribué à l’expansion de ce
type d’activité pour de nombreuses firmes de conseil, on pense
notamment à Cap Gemini, EDS, Ernst & Young et lors de la
création d’Ineum en 2003. Une spécialité
personnelle en quelque sorte et un nouveau projet ambitieux avec
Mazars, merci de nous en dire quelques mots à un moment
où les événements évoluent rapidement…
Miguel de Fontenay : Mazars
a toujours souhaité se développer sur des
activités dites d’Advisory
nécessaires à son
développement propre et nécessaires à ses clients
et prospects dans le respect des règlementations en vigueur. De
là une démarche entrepreneuriale portée par une
vision ambitieuse du conseil, qui s’est construite rapidement et reste
en pleine évolution. Lors d’un récent colloque AMCF qui
abordait le « consulting
et de ses perspectives »,
je suis
intervenu sur le thème plus particulier de l’innovation dans nos
métiers de conseil, absolument nécessaire à son
développement. Ne serait-ce que parce que le marché
évolue, les utilisateurs évoluent, l’environnement
social, économique et politique évolue, le métier
du conseil se trouve lui aussi dans l’impérieuse
nécessité de se repenser: Business
model, Offre,
Méthodes d’implémentation, Structure de gestion… Cela dit je retiendrai
volontiers 2 choses qui me paraissent donc
essentielles : d’une part que le conseil doit être perçu
comme une réelle industrie en tant que telle, un métier
à part entière; d’autre part que dans ce monde en
mouvement accéléré qui est notre
écosystème particulier, il se doit d’être agile,
innovant, et savoir s’appliquer à des sujets nouveaux –
notamment à l’ère de la dématérialisation
et du Numérique. Mazars peut être précurseur de
cette nouvelle vision du consulting.
On sent bien votre
ambition pour Mazars et le conseil en tant que profession, mais doit-on
pour autant aller aujourd’hui jusqu’à une forme de rupture dans
les pratiques ? McKinsey a démocratisé ses études,
Booz Allen Hamilton et Mercer, tout stratèges qu’ils restent,
font dans la mise à disposition de personnel aux USA, Altedia
est maintenant dans un groupe d’interim (Adecco) comme Right
(Manpower), un ingénieur sur deux est recruté en France
par une société de conseil en technologie (Altran,
Assystem, Alten, Akka, Ausy…) et les grands généralistes
comme Accenture ou Capgemini sont aujourd’hui des SSII de haut de
gamme, tandis qu’IBM dit ne plus vouloir faire d’informatique… Alors
rupture ?
Miguel de Fontenay :
Comme je l’ai indiqué le conseil se doit d’être une
industrie sérieuse et mature, tout en étant agile et donc
adaptable, avec un Business model
qui peut être amené
à se transformer - éventuellement de manière assez
radicale. Cela étant dit, le terme de « rupture »
doit être employé avec précaution, car s’il y a
nécessité d’adaptation, il est impératif de rester
maître de sa propre évolution. On ne doit pas rester
figé ni à la remorque du marché ou à la
merci de desiderata ponctuelles de quelques clients, mais on est dans
la
position d’acteur susceptible de comprendre, d’anticiper, d’innover,
voire de créer le marché ; ce qui nécessite de
savoir maîtriser sa propre évolution et ses pratiques. On
se doit donc d’être acteur de l’évolution de cette
industrie mais sur la base de son savoir-faire et savoir identifier ;
privilégier certains domaines au sein de la large gamme des
services possibles:
Communication/Stratégie/Management, Stratégie/Finance, Management de
Projets/Assistance à Maîtrise d’ouvrage…
Rien n’est à jeter, mais lorsque l’on est en recherche de
différenciation, il convient d’assembler finement ces
savoir-faire avec pour unique objectif de rechercher de la valeur pour
le client. Donc évolution des pratiques, et, s’il y a rupture,
rupture acceptée, gérée, lisible et
maitrisée.
Donc l’évolution
mais pas la révolution…
Miguel de Fontenay : «
Surtout ne pas rester
figé, mais ne pas penser qu’évoluer c’est
forcément tout bouleverser » ! Les technologies
orientent les clients vers des demandes qui peuvent devenir très
différenciées. Répondons à ces demandes,
anticipons les avec intelligence et discernement.
Des clients ont de plus en
plus tendance à internaliser leurs services de conseil en
créant pour certains d’entre eux leur propre unité de
service interne. Cela ne rend-t-il pas la tâche plus ardue ?
Miguel de Fontenay : Pas
nécessairement, et dans une certaine mesure on devrait pouvoir
s’en féliciter (démonstration étant faite d’un
véritable transfert de compétence), s’appuyer sur eux, et
ce, quelque-soit le champ d’intervention, Processus ou
Stratégie. Ce doit-être pour nous une motivation
supplémentaire. D’ailleurs cette présence des consultants
dans l’entreprise doit nous amener à nous interroger sur les
divers motifs pour lesquels une entreprise fait appel aux consultants
extérieurs.
Alors justement quels
sont-ils ces
consultants extérieurs, du point de vue qui est le vôtre,
pour Mazars ?
Miguel de Fontenay :
On fait appel aux consultants pour diverses raisons : besoin de
ressources compétentes et complémentaires, expertise
pointue, Benchmark, accès à
l’Innovation, besoin d’un
regard extérieur, valeur ajoutée stratégique,
support à l’implémentation, alignement stratégique
et opérationnel, …C’est sur ces points que l’entreprise et les
cabinets conseil doivent savoir positionner le curseur, doser l’appel
au conseil extérieur et surtout s’efforcer de traduire ces
interventions en résultats tangibles, démontrés et
mesurables. On doit, pour ce qui est des cabinets de conseil, anticiper
sur la capacité à favoriser non seulement
l’amélioration de la performance mais de plus en plus,
l’innovation, augmenter la confiance et la capacité à
prendre des risques maitrisés et contrôlés.
Quelques exemples : les réseaux sociaux, dont l’usage doit
être évalué et maîtrisé par
l’entreprise pour être utilisés à bon escient. Il
en va de même de « l’écologie de l’information
», laquelle concerne le contenu, son utilité et son
filtrage intelligent dans le contexte particulier de l’entreprise, et
qui va prendre de plus en plus d’importance ; autre sujet, la gestion
de l’information : le rôle du consultant est d’identifier sa
valeur ajoutée et par son traitement en faire un levier
stratégique grâce à sa bonne utilisation… Ce sont
là de véritables enjeux, un véritable changement de
paradigme, car on n’est plus dans l’équation du « payer
pour avoir l’information » au sein d’un contexte
dépassé de pénurie de chiffres et de
données sectoriels, mais tout au contraire dans un contexte de
« sur-information » aux provenances multiples. Savoir
privilégier l’accès à la « juste information
» par opposition à l’obsession de l’accès à
« toute l’information » devient la seule manière de
permettre au dirigeant de prendre les décisions
stratégiques et opérationnelles nécessaires,
décisions de plus en plus complexes et difficiles à
prendre tant la criticité des écosystèmes devient
grande.
Vous parlez de
multiplicité des sources. N’est-on pas arrivé à une situation où
l’information pertinente, le
savoir, la vision stratégique, ne sont plus détenus par
des acteurs «
qualifiés » ?
Miguel de Fontenay : En
effet, aujourd’hui l’information pertinente comme je l’ai
précisé précédemment ne provient plus de
sources parfaitement connues et identifiées mais de plus en plus
de sources très dispersées, de réseaux plus ou
moins virtuels , et de façon très évidente
dorénavant, des réseaux sociaux eux-mêmes.
L’information n’est plus source de pouvoir puisqu’elle est
disséminée, plurielle, protéiforme et
réclame donc un traitement nouveau.
Alors, justement, si des
traitements nouveau sont nécessaire, s'il convient d'être innovant, en
quoi cela transforme-t-il le
conseil ? Et en quoi cela rent-il la tâche plus compliquée ?
Miguel de Fontenay :
Le désir revendiqué de favoriser l'innovation rentre en
contradiction avec l’une des grandes tendances des années 2000 :
la multiplication des processus, des systèmes de contrôle,
du reporting à outrance et de la mesure de la performance.
Héritée à la fois des grands scandales type Enron,
de la financiarisation de l’économie et de la concurrence qui se
fait chaque jour plus acharnée, l’inflation des processus de
contrôle ne va évidemment pas dans le sens d’un
développement de l’innovation qui est, par nature, disruptive et
se nourrit d'inconnu, son ROI n'étant pas à priori
estimé. Il faut donc à la fois remettre l’individu au
centre de la politique d’entreprise, savoir en quelque sorte renverser
la pyramide ("people first")
et lui permettre de faire preuve de
créativité en inscrivant cette créativité
au sein de programmes identifiés , au coeur même de la
stratégie … Les entreprises font ici face à un paradoxe
fondamental, alors même que les pratiques managériales
sont de plus en plus coercitives. Certaines entreprises, notamment
parmi les plus jeunes, parviennent toutefois à résoudre
cette équation complexe. Là, le conseil a un rôle
à jouer majeur dans la mesure où il est extrêmement
complexe pour une entreprise de créer la distance
nécessaire pour s’auto-analyser et résoudre par ses
propres moyens ce type d’équation. Par ailleurs, et afin de faire face
à la crise, à
l’exigence de rentabilité toujours accrue, de très
nombreux groupes se sont réfugiés derrière une
notion d’innovation "douce" ou incrémentale pour lancer des
initiatives qui ne sont en réalité que des programmes
d’amélioration continue : Lean, Six
Sigma… qui ont certes
leur valeur et leur raison d'être, mais sont loin de toute
idée d'innovation de rupture et en tout état de cause
n'en sont pas les vecteurs. Par leur caractère
prétendument prédictible (certains échecs sont
pourtant patents), ces programmes ont souvent contribué à
créer un faux sentiment de confiance, sans pour autant favoriser
les facultés d’innovation et d’entreprendre. Là encore,
le conseil doit être en mesure de remettre en question certaines
solutions qui ont eu leur heure de gloire et proposer de nouvelles
alternatives.
Est-ce à dire que
vous innovez pour anticiper et que vous anticipez pour innover ?
Miguel de Fontenay : J’aime
bien cette formulation… les réponses doivent venir de
l’écoute du marché et des clients mais aussi d’une
réflexion au sein du cabinet, afin d’anticiper : on suit donc la
demande des clients mais on anticipe les changements. Et comme pour
toute industrie on doit être acteur de son propre changement - en
particulier si l’on prétend aider ses clients dans leur
transformation.
Alors quelle
capacité les consultants ont-ils pour se changer eux même,
et les cabinets peuvent-ils évoluer, en amont de la demande de
leurs clients alors même qu’ils sont le plus souvent
forcés à « suivre » leurs clients, suivre
leurs désirs et les suivre parfois au bout du monde ?
Miguel de Fontenay :
D’abord il ne faut pas s’en effrayer. On est en effet focalisés
sur nos clients, donc c’est vrai que l’on se regarde peu. Pour bien
fonctionner il faut donc une parfaite compréhension de son
marché, de ses clients mais aussi faire preuve de
lucidité, quant à sa propre stratégie, à
ses enjeux et aux contraintes exogènes dont il convient de tenir
compte. C’est un travail difficile, car la nature intrinsèque du
consultant est de se focaliser sur ses clients et non de se plier
à une discipline interne sur des sujets endogènes.
Cela dit, le client
contraint le consultant, son exigence reste immense…
Miguel de Fontenay :
Je ne dirai pas cela. On a toujours le choix de faire ou de ne pas
faire ! On a le droit de dire au client que d’autres voies sont
possibles. En revanche, le client a le droit de demander tout ce qu’il
veut. Pour autant le consultant a le devoir de faire jouer son
intelligence, son expertise, ses convictions et sa liberté,
savoir dire oui, oui mais, ou encore non s’il considère la
demande non adéquate ou illégitime dans le contexte
donné. Et ce, tout en anticipant les évolutions
technologiques et de marché. C’est un exercice difficile, j’en
conviens, surtout lorsque le client s’inquiète des risques
liés à toute innovation potentielle…
Le conseil justement
souffrirait d’un manque de méthodes nouvelles, de modes
managériales porteuses. Qu’en est-il ?
Miguel de Fontenay :
Il ne faut pas désespérer d’avoir de nouvelles
méthodes. D’abord parceque les clients ont souvent leur
propre portefeuille méthodologique. Et enfin parce que la «
méthode » n’est pas l’alpha et l’oméga du conseil.
Ce que l’on appelle par exemple « l’agile » n’est pas une
méthode en tant que telle mais plutôt une vision du
développement et de la transformation extrêmement
pragmatique qui permet d’engager une transformation en
s’exonérant de tout un préalable lourd et
dépassé de type schémas directeurs et autres
cahiers fonctionnels classiques, onéreux et trop lourds pour
être encore efficace. Le consultant est un praticien «
pertinent », là où le client est détenteur
de multiples savoirs qu’il maîtrise et qu’il intègre
parfois avec difficulté. Ce qui est donc important pour le
consultant, c’est d’être pertinent sur l’usage des
méthodes éventuellement employées. Un mot
encore pour souligner qu’il existe ce que l’on appelle le « Design thinking » qui est
vraisemblablement ce qu’il y a de plus avancé à ce jour
en matière non seulement de méthode mais de façon
d’envisager une démarche de conseil, totalement collaborative
dans un contexte de pure innovation.
Donc de grandes
méthodes classiques, souvent connues du client, et des nouveautés
issues de votre
innovation... Ce qui nous amène tout naturellement aux
spécificités propres à Mazars. Alors quelles
sont-elles ?
Miguel de Fontenay :
D’abord je dirai que Mazars est le seul groupe d’audit et de conseil
réellement global qui soit d’origine française, voire
européenne. A la différence des Big
4 pluridisciplinaire et globalisés, Mazars est présent
aujourd’hui dans 72 pays pour un CA mondial de plus de 1 milliard
d’euros. Par ailleurs ce qui nous caractérise et qui est
formidable, c’est la transformation que Mazars a connu depuis 15 ans
sur 2 plans : à l’international, où l’on peut dire que
l’on est passé d’un groupe actif en zone
euroépenne à un groupe vraiment international,
présent sur les 5 continents, matérialisant une
transformation forte, rapide, magistrale ; ensuite une diversification
de l’expertise comptable et du chiffre vers l’Advisory au sens large et
au travers de plusieurs métiers : le Conseil
stratégique et opérationnel – dont nous venons de parler - le Conseil
financier (M&A, Due diligence), le Conseil fiscal, et
l’Outsourcing comptable. Donc 5 métiers avec l’audit !
Vous avez cité les
Big 4, quelle est votre caractéristique la plus
différenciatrice ?
Miguel de Fontenay : Clairement
nous sommes un groupe jeune (la structure internationale est
née en 1995), multipolaire et nous sommes organisés
en Partnership intégré
international ; pour notre
fonctionnement interne comme pour nos clients, la différence est
de taille : votre référent le reste quelque que soit le
nombre de pays dans lesquels on intervient pour vous, ce qui vous
garantit un suivi de projet optimal, une excellente coordination et une
excellence technique sur les 5 continents. En interne, cela signifie un
partage des bénéfices comme des investissements et cette
solidarité financière est aussi le reflet d’une
réelle solidarité professsionnelle. C’est notre force !
Un conseil jeune lui
aussi, ce qui constitue une nouveauté depuis la loi Sarbanes
Oxley, qui encadre l’activité conseil des sociétés
d’audit.
Miguel de Fontenay :
Il y a un peu plus de 3 ans on a décidé de recruter dans
le métier du conseil « Pure Player »
, mais il est
néanmoins vrai que dans le monde du conseil en management nous
sommes encore clairement un nouvel entrant ; avec des chiffres qui sont
solides : Worldwide nous représentons déjà 72
millions d’euros pour environ 500 consultants avec une croissance de
+18%, ce qui est remarquable vu le contexte économique. Nous
sommes présents en conseil principalement dans 7 pays, USA,
UK-Irlande, Allemagne, France, Maroc, Italie et – particularité
notable – Pakistan où nous avons développé une
offre de Donnors Consulting
(gestion des fonds pour pays
émergeants).
Et là vous avez un
scoop pour nos lecteurs…
Miguel de Fontenay :
En effet, nous lançons l’activité conseil en… Afrique du
Sud.
…donc dans un pays
émergeant, et d’une certaine manière en Afrique "non
francophone". Voilà un point original. Et tout cela est en
développement sous votre responsabilité, Miguel de
Fontenay…
Miguel de Fontenay :
Ce qui est le plus important pour moi c’est de souligner notre travail
collectif qui a pour objectif un développement de
l’activité et un développement de l’offre au niveau
mondial.
Alors justement, quelle
est-elle cette offre de conseil, on a déjà
évoqué le Design
Thinking, l’Advisory,
le Donnor Consulting, on a vu
vos 5 métiers en tant que société d’audit, mais
comment tout cela se décline-t-il en termes de grandes
activités de conseil « non financier et non fiscal »
?
Miguel de Fontenay : Notre
offre de Conseil en Management se structure de manière simple
aujourd’hui en 4 Practices
génériques, ou thématiques :
1 Governance & Risk Management
2 Strategy Alignment & Operations
3 Corporate & Social
Responsibility (dont Human
rights)
4 Donnors Consulting (gestion
des fonds et assistance à l’utilisation)
et cette offre s’applique matriciellement aux 3 secteurs habituels de
Mazars :
Financial sector,
Industry et Public sector.
Après, tout cela se décline en secteurs plus
spécifiques : Healthcare,
Média, Banque, etc…
A noter la présence d’une
nouvelle offre : Human Rights.
Aujourd’hui les entreprises, globalisées, doivent gérer
leurs risques de non-respect des droits de l’homme. Cela devient
fondamental de démontrer que les entreprises, notamment
multinationales, prennent en compte avec sérieux et
détermination les droits de l’homme, à tout niveau :
Respect des personnels, valeurs d’entreprise, Board, CFO… Là il est
important de ne pas être défaillant sur l’usage des
ressources et lucide sur son organisation, ses partenariats, ses achats…
Tout ce conseil repose sur
les épaules de consultants. Peut-on préciser ce qui
serait peut-être le profil particulier du consultant Mazars, vous
nous avez déjà indiqué la jeunesse, et force est
de constater que la rubrique « Emplois » de
ConsultingNewsLine est témoin d’un recrutement intensif, mais
n’y a-t-il pas au delà des 5 métiers et de l’offre de
conseil en 4 points, un profil, un style Mazars ?
Miguel de Fontenay : Comme
je le disais, ce qui nous caractérise c’est la jeunesse, en
effet, mais aussi l’absence de course à la taille. Donc si nous
recrutons activement parce que nous nous développons, nous ne
sommes pas obnubilés par la taille qui sera la nôtre
à terme. Ce qui est important c’est d’être utile à
nos clients et sur cette base de développer notre marché.
Pour cela nous avons 2 « Drivers
» qui déterminent la marque de fabrique de Mazars, ce que
vous appelez le style Mazars. D’abord un alignement sur ce que nous
sommes : Il existe chez nous une culture financière profonde et
ancienne, et c’est bien sûr à travers ce prisme financier
que nous entendons prêter conseil. Donc nous nous
efforçons de soumettre une traduction financière sur
chacune de nos missions. Nous souhaitons pouvoir quantifier l’objectif,
et traduire une transformation - de quelque nature qu’elle soit
et sur
n’importe quel « objet » - par ses aspects financiers.
Ensuite, et c’est le deuxième « Driver
», on capitalise sur
notre cœur de métier qui est historiquement l’audit. On se met
donc en position, pour chaque mission, de pouvoir démontrer le
« résultat », apporter une forme de certification,
savoir quantifier les choses, apporter « la preuve de » la
transformation. Et là, la demande est forte pour justifier
d’un investissement et d’une décision stratégique de
transformation majeure. A noter que nous appliquons nos bonnes
pratiques à nous-mêmes : on est en effet le seul groupe
d’audit à publier ses comptes consolidés en normes IFRS
dans les mêmes conditions que ses clienst cotés et
à les faire certfiier par deux confrères ! Nous sommes
exigeants envers nous-mêmes et exigeants quant aux services que
nous rendons à nos clients : créer
les conditions de la confiance et d’une intelligence collective qui
permette une croissance pérenne, voilà notre objectif.
En guise de conclusion,
Miguel de Fontenay, que devrait-on retenir du Conseil chez Mazars ?
Miguel de Fontenay :
On a construit tout cela en un peu plus de 3 ans. On est parti de peu –
mais d’un existant solide tout de même, en particulier sur
l’offre Gouvernance, audit et contrôle interne. Nous sommes
désormais un acteur identifié, qui se développe au
plan global, y inclus la France, avec une offre et un style
différentiés, très conscient des enjeux nouveaux
de ses clients et prospects, et suffisamment agile et innovant pour
faire face aux grandes transformations à venir en adoptant une
démarche de proximité, marque de fabrique
respectée et appréciée de nos interlocuteurs.
Propos
recuillis par Bertrand Villeret
Rédacteur
en chef de ConsultingNewsLine
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Images :
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2013
Extrait site mazars
Whoswoo :
Miguel de Fontenay
Pour
info :
www.mazars.fr
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