Cahier
Bernard Brunhes n° 18 :
Les cadres et la mondialisation
Signé
Jean Simonet, ce cahier est plus que d'actualité au moment
où, élections aidant, la France se prépare a
assumer la mondialisation. L'ouvrage qui est structuré en 4
chapitres aborde in
fine la
globalisation sous son angle le plus difficile, celui de la
gestion
des RH, et cela au sein d'une population qui subit tous les stress et
qui n'est pas toujours la plus choyée au sein de l'entreprise :
celle des cadres
L'ouvrage aborde ainsi successivement le passage du national au
mondial, même si pour l'instant les entreprises restent
plutôt internationales que mondiales, et pose la question
de l'équation qui se me en place entre mondialisation et
délocalisations. Le phénomène de
délocalisation est abordé sous ses divers aspects :
réorganisations, fusions, flexibilité… Les enjeux et
défis managériaux sont dans la suite
évoqués, en terme de création d'emploi comme de
gestion des RH. On apprend aisi que malgré la perception parfois
erronée que l'on peut en avoir dans les entreprises, les cadres
ne seraient pas menacés et encore moins les emplois de managers.
La menace sur le mode de gestion de carrière des cadres dus
à la délocalistion, la création de postes de
managers principalement à l'étranger comme la
création de postes de cadres en France sont alors passés
au crible : emplois délocalisables, emplois non
délocalisables, nouveaux emplois, cas d'exemple des services
informatiques…Viennent enfin les considérations
d'internationalisation du management et de gestion internationale des
ressources humaines. La phrase de Carlos Ghon citée en
préface y prend tout son sens : "Il va falloir aller de l'avant, en
considérant la planète comme le marché, tout en
respectant les identités nationales. C'est un
élément de management fondamental pour le XXIème
siècle. La question n'est pas de choisir entre patriotisme et
globalisation. En tant qu'entreprise, nous devons traiter les deux".
Le chapitre aborde ainsi l'internationalisation de la GRH, les
compétences, le culture, la culture commune, la gestion des
hauts potentiels… L'ouvrage se conclu sur un chapitre abordant les
perspectives. On y apprend que les délocalisations vont se
poursuivre, mais on y confirme que l'emploi des cadres va continuer
à croître. On y aborde les perceptions paradoxales que les
salariés peuvent avoir de la situation et l'on y stigmatise
l'écart qui existe entre l'appréciation des experts et la
perception par l'opinion. On y rappelle ainsi l'étonnante
exception française qui veut que la mondialisation ne soit
guère valorisée dans l'opinion publique… la France selon
un sondage TNS/Gallup de 2003 pour la Commission européenne se
plaçant en tête des 15 européens pour sa
réticence à la mondialisation.
Cet ouvrage forme un bon point de départ pour la
réflexion des DRH et des consultants internes confrontés
dans l'entreprise au phénomène de mondialisation, qu'il
s'agisse d'une situation où l'entreprise se fait racheter par un
groupe international ou au contraire d'un groupe plus ou moins grand
qui se voit porté à délocaliser… Ainsi l'autre
phrase citée en exergue par l'auteur, celle de Mark Twain : "Ce n'est pas notre ignorance qui nous
attire des ennuis, mais nos fausses certitudes"… ne devrait pas
être mise en défaut puisque le Cahier n° 18 devrait
permettre à beaucoup d'évacuer de nombreux a priori tout
en contribuant à ouvrir le champ d'une réflexion qui doit
aboutir à des solutions qui, toujours selon l'auteur du cahier,
ne peuvent êtres que spécifiques à chaque
entreprise : "la mutation
engagée ne fait que commencer et va se poursuivre durablement.
Les modalités n'en sont pas écrites, au niveau de chaque
entreprise comme au niveau de chaque manager".
Pour info: