La Chronique de Pierrre Zimmer





Rentrée hivernale

Diablogs
En hommage à Roland Dubillard...

Six millions de blogs, émois, émois, émois…S’il n’en reste qu’un, je serai celui-là. Je vous dois cet aveu, je n’ai pas encore mon blog. Paresse, ignorance, incapacité technique ou volonté délibérée, voire snobisme. A vous de choisir. Mais, les épanchements de vie de Monsieur Dugenou m’ennuient et il n’est pas question que je vous confie mes bleus à l’âme. Je préfère le blues et la soul. Désormais, même le dernier des crétins pense avoir quelque chose à dire susceptible d’intéresser son voisin. Remarquez, comme disait le regretté Jean Yanne : « C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule ! »

Certaines entreprises comme Microsoft par exemple proposent à leurs salariés un espace blog sur leur site officiel. Le blog deviendrait, non plus le dernier salon où l’on cause, mais le défouloir où l’on vient décharger ses tensions intimes. C’est la tension qui compte. En tout cas, si l’on peut tout dire désormais, gare aux retours de manivelle. Ils sont parfois douloureux. Les blogs, espaces de liberté échevelée, ont été, ces derniers temps, à l’origine de quelques licenciements pour faute grave. Si dorénavant les patrons lisent les blogs de leurs collaborateurs, je parie alors sur un retour rapide à l’autocensure. Ce qui bien sûr retirerait à ce nouveau moyen d’expression sa spécificité. Mais, rappelons tout de même, dans un petit couplet moraliste, qu’exprimer n’importe quelle opinion raciste ou diffamer son prochain n’a rien à voir avec la liberté d’expression qui est comme la langue d’Esope, la meilleure et la pire des choses. Le blog, comme l’Internet, possède intrinsèquement les défauts de ses qualités. C’est d’une banalité affligeante de le dire. Mais, ça m’a fait du bien !

Après la société de blogage, retour sur le social avec la société de blocage. Je me demande si les syndicats ne sont pas en train de disjoncter complètement. Provoquer une grève dans les transports aériens pour défendre un salarié mis à pied à l’origine de la mort d’une hôtesse de l’air, ne serait-ce pas soutenir l’insoutenable et défendre l’indéfendable ? Ne confond-on pas ici la sécurité tout court avec la sécurité de l’emploi ?

Voulez-vous un autre exemple de l’insouciance des syndicats et de sa gestion hasardeuse de ses contradictions ? Une manifestation unitaire est prévue dans la capitale le jour même de la visite d’une délégation du comité olympique chargé de vérifier le bon fonctionnement des infrastructures et des installations en vue de la candidature de Paris pour les J.O. de 2012 qui pourraient créer environ 50.000 emplois. Pour l’Amour des Jeux, il était peut-être capital de trouver une autre date pour arpenter le pavé parisien. Se tirer une balle dans le pied n’est pas encore discipline olympique! On manifeste pour le pain et on oublie les jeux. Ou plutôt les enjeux.

Pierre Zimmer,
Conseil en Communication et écrivain
zimmerpierre@orange.fr  

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