Note de rentrée
Songes d'une fin d'été
Pendant que l'on faisait des chateaux
de sable, les marketeurs patentés consolidaient leurs
positions... Doit-on en conclure pour autant qu'il vaut mieux agir que
de ne rien faire?
Devant votre bungalow, à La
Barbade, dans l’insouciance des couchers de soleil flamboyants, il est
certain que des informations estivales et néanmoins capitales
vous ont échappées. Par exemple, vous avez tourné
le dos un instant et... hop, Barbie s’est trouvée un nouveau
fiancé! Bien sûr, depuis l'hiver dernier, vous saviez
qu’il y avait de l’eau dans le gaz dans le couple et que Ken allait
bientôt être renvoyé à ses pénates...
et comment se nomme le nouveau soupirant ? Ah, vous restez cois! Je
soulage immédiatement votre impatience. Il s’agit de Blaine, un
surfeur bronzé d’origine australienne. Pas d’inquiétude
cependant, Barbie et Ken sont restés amis. La marque Mattel nous
l’assure. Nous voilà rassurés. Alors, ce n’était
que ça?…Pas du tout, voici un autre exemple propre à
faire réfléchir le vacancier désinvolte: aux
Etats-Unis, Microsoft a réussi à revendiquer l’invention
du clic®! Oui, vous avez bien lu, désormais,
cliquer® sur une icône ou un bouton pour ouvrir un document
ou lancer une application rapporterait des royalties à la firme
de Richmond. En tout cas, l’US Patent and Trademark Office
(USPTO) vient d’accorder la
paternité de ce petit geste usuel dont personne n’avait eu la
riche idée de réclamer l’invention. Si vous vous
apprêtiez à faire breveter le double-clic®, c’est trop
tard! Microsoft s’est emparé également du double, du
triple, du quadruple et du quintuple clic®. Pour ma part, j’ai
envie de faire breveter le tapotement de "l’index droit sur la
tempe droite"®…si Microsoft n’y a
pas déjà pensé!
Mais, la nouvelle la plus importante depuis la mort de Jacques Rouxel, le père des Shadoks qui devrait attrister nombre de nos contemporains et conforter ceux qui pensent qu’il est très difficile de prévoir, surtout l’avenir, c’est le résultat d’une étude très sérieuse de CDC Ixis qui affirme que les économistes ne serviraient à rien! On s’en doutait bien un peu... mais maintenant, grâce à Patrick Artus, Directeur de la recherche et des études de CDC Ixis, nous avons des preuves quasi scientifiques. En mettant dans l’ordinateur un certain nombre de critères et de paramètres relatifs à la croissance moyenne du PIB d’un échantillon de pays sur plusieurs périodes rapportée au nombre d’économistes, et en remuant bien, il ressort la conclusion suivante et affligeante : « L’analyse empirique montre qu’il n’y a aucun lien entre la performance économique et le nombre d’économistes dans un pays donné. » Et l’étude conclut doctement : « Les économistes ne servent à rien mais ne sont pas non plus nuisibles ». Comme auraient dit les Shadoks qui étaient des sages : « Il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pis en ne pompant pas. »
Pierre Zimmer,
Conseil en Communication et écrivain
zimmerpierre@orange.fr
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Mais, la nouvelle la plus importante depuis la mort de Jacques Rouxel, le père des Shadoks qui devrait attrister nombre de nos contemporains et conforter ceux qui pensent qu’il est très difficile de prévoir, surtout l’avenir, c’est le résultat d’une étude très sérieuse de CDC Ixis qui affirme que les économistes ne serviraient à rien! On s’en doutait bien un peu... mais maintenant, grâce à Patrick Artus, Directeur de la recherche et des études de CDC Ixis, nous avons des preuves quasi scientifiques. En mettant dans l’ordinateur un certain nombre de critères et de paramètres relatifs à la croissance moyenne du PIB d’un échantillon de pays sur plusieurs périodes rapportée au nombre d’économistes, et en remuant bien, il ressort la conclusion suivante et affligeante : « L’analyse empirique montre qu’il n’y a aucun lien entre la performance économique et le nombre d’économistes dans un pays donné. » Et l’étude conclut doctement : « Les économistes ne servent à rien mais ne sont pas non plus nuisibles ». Comme auraient dit les Shadoks qui étaient des sages : « Il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pis en ne pompant pas. »
Pierre Zimmer,
Conseil en Communication et écrivain
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