Dans le droit fil de nos précédentes interventions sur les colonnes de Consulting Newsline et afin de les mettre en perspective, il est important de souligner que 2014 marque, globalement, un reprise du marché.

Cette reprise bien que disparate et encore faible en pourcentage est, peut-être, soyons fous et optimistes, le signe avant coureur d’un reprise plus globale et plus marquée de notre économie, le conseil étant généralement un indicateur avancé du marché.

Cela dit, il se trouvera surement des pessimistes pour tempérer ce bilan et évoquer le fait qu’il ne s’agit que d’un soubresaut. Quoiqu’il en soit, après des années compliquées, en particulier les années 2008-2009, le marché du consulting a connu des accélérations et des ralentissements, au grès des opportunités que suscitaient la conjoncture et les sujets dans l’air du temps, tels que les programmes de transformation dans le secteur public ou les fusions dans les télécoms.

A ce titre, alors que l’année 2013 a été perçue différemment en fonction des acteurs, avec des appréciations allant de correctes à bonnes, pour certains, à plus compliquées, voir baissières pour d’autres, il s’avère que 2014 sera globalement plus positive. En effet, à l’aube de son terme, il apparaît qu’elle marque une reprise de l’activité du conseil dans quasiment tous ces segments.

Pour ce qui nous concerne, nous n’irons pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’une nette et franche reprise et que le marché est reparti avec force et vigueur, mais nous constatons une amélioration sensible.

Nous percevons, à ce titre, que des pans d’activités, jusqu’alors atones, amorcent ou ont amorcé un redémarrage, que ce soit grâce à une adaptation devenue salutaire, comme la bascule vers le digital pour les acteurs des télécoms ou à une nécessaire réponse aux attentes du marché, pour des acteurs qui, après plusieurs années passées le pied sur le frein, doivent désormais avancer et débloquer des projets. Dans ce contexte, il apparaît que le besoin de conseil s’avère conforté par la nécessité de faire mieux avec moins et/ou de transformer les organisations pour gagner en efficacité et coller aux standards des concurrents nationaux et surtout internationaux.


De cette dynamique positive, il ressort que les secteurs de l’Aerospace défense et de la santé se portent bien, que les problématiques de réduction des coûts, de transformation digitale, d’optimisation de la performance financière sont également porteuses, alors que la banque et l’assurance elles aussi connaissent une reprise, à la faveur des obligations réglementaires et de l’évolution nécessaire de leurs organisations.

A cela s’ajoute la très bonne santé de toutes les questions relatives à l’informatique et précisément au Cloud et à la sécurité.

A ce bilan, globalement positif, il faut apporter une nuance liée à un marché du conseil de plus en plus complexe dans ses démarches de ventes et d’achats, à une atomisation des acteurs du conseil, tendance elle-même confortée par son pendant opposé, à savoir par l’internalisation des structures de conseil par des grands groupes, notamment dans la banque et les transports.

Cela a pour conséquence une baisse généralisée des marges et une volonté pour les acteurs du conseil de refonder leur modèle avec des plans de développements stratégiques à horizon 2020 (Target Twenty, best program 2020 etc..) afin de s’adapter aux incertitudes  que le marché suscite.

Quoiqu’il en soit de cette période, où prédire en appelle à la boule de cristal, il semble assuré que la part de l’IT dans les réflexions stratégiques va s’amplifier et concerner de plus en plus d’opérateurs de l’amont (politique de sécurité, dimensionnement, costing, usages digitaux) à l’aval (accès, part de liberté de l’opérateur, relation avec les clients etc..) et nous ne manquerons pas de vous en faire part l’an prochain.

En cette fin d’année, nous formons le vœu que 2014 puisse annoncer une année 2015 enthousiaste et dynamique. Le penser c’est y croire…!
 
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