Premier
constat, l’embellie qui pointait le bout de son nez en 2015 s’est
confirmée. En effet, après des années difficiles, la reprise doucement
amorcée en 2014, puis ancrée plus concrètement en 2015, s’est nettement
accélérée sur ce premier semestre.
Sans
être analogue avec les années 2004/2007, - mais comme nous ne le savons
que trop « comparaison n’est pas raison » - le premier semestre
2016 est sans conteste un trimestre d’activité en nette hausse pour les
acteurs du conseil. En effet, le Syntec conseil, désormais Consult’in,
le constate également en prévoyant 8% de croissance (contre 6%
l’an passé) et 8000 postes à pourvoir dans le secteur pour cette année.
De
notre côté, au sein d’Exeo Search, nous avons constaté - et cela en
droite ligne avec ce que nous évoquions dans cette même tribune de
l’année précédente - que le conseil a bel et bien confirmé son statut
d’indicateur économique avancé et a, d’une certaine façon, anticipé la
reprise que nous connaissons plus globalement ces jours-ci.
Dans
ce contexte, les acquisitions évoquées l’année passée se sont
concrétisées (à l’instar de du rachat de Kurt Salmon par Solucom)
etloin de se tarir, elles semblent être encore d’une réelle acuité,
pour ne citer que l’un des dernières d’entre elles, le rachat de Lasce
Associates par SopraSteria.
Ces
opérations bien qu’encore très récentes, suscitent et susciteront des
mouvements, spin-off et opérations qui rendent le marché très actif.
Au-delà
de ces questions qui ne sont que le reflet d’un marché qui vit et qui
croit, le secteur au sens large est porteur. Il offre, à ce titre, des
perspectives intéressantes dans un proche avenir, car face à
l’accélération de la prise de décision suscitée par la digitalisation
de l’économie, le besoin de conseil pour se transformer, se réorganiser
et rester proche de ses clients est de plus en plus criant.
Celle
lame de fond que certains nomment « uberisation » et d’autres appellent
la Transformation Digitale alimente le marché, des acteurs de la
stratégie, jusqu’aux spécialistes de la gestion de projet, en passant
par les experts de la digitalisation.
On
retrouve donc cette dynamique de croissance dans l’ensemble des sujets
qui nous sont confiés aujourd’hui qu’ils concernent des recrutements
d’associés (capable de porter une ou des offres et d’apporter de la
croissance) ou des consultants confirmés.
En
outre, de ces sujets digitaux, demeurent les sujets règlementaires qui,
dans les services financiers notamment, alimentent de nombreuses
recherches et à tous les grades.
Second
constat, jusqu’à l’année passée cette relative bonne santé du marché de
l’emploi dans le secteur du conseil n’avait pas eu d’impact trop sur
les rémunérations. En effet, celles-ci restaient en progression
linéaire et augmentaient de 5 à 10% à l’occasion d’un « changement de
crèmeries ».
Or,
depuis le début 2016 nous constatons que le marché se transforme en «
mercato » et que sur certains profils tels que la tranche des
consultants senior / Manager confirmés, les rémunérations sont sujettes
à une nette inflation, ne serait-ce que parce que cette population de
candidats se retrouve avec plusieurs propositions en main à l’occasion
d’une recherche d’un nouveau projet professionnel et n’a donc plus –
schématiquement - qu’à choisir le mieux disant (heureusement cela n’est
pas aussi simple, mais bien évidemment la rémunération est un des
leviers du changement de poste).
En
synthèse, le premier semestre qui se termine ressemble fortement aux
années 2006/2007 et bien que notre visibilité ne soit pas plus affinée
aujourd’hui qu’hier, il nous semble que le marché a de grande chance de
poursuivre sa dynamique positive sur le prochain semestre et qui sait
sur plus long terme également. A ce propos, la récente étude de
Deloitte semble nous donner raison, celle-ci évoque le fait que 27% des
employés de la génération Y projettent de rester dans leur entreprise
actuelle d’ici 2020. (étude menée dans 29 pays).
Ces perspectives nous permettent de vous souhaiter un bel été riche de
réflexions abouties sur vos projets professionnel.
Executivement
vôtre !
Romain Berne