Stéphane Le Foll Porte
-parole du Gouvernement
Ministre de l'Agriculture, de l'Agro-alimentaire
et de la Forêt
Propos recueillis par Bertrand
Villeret
Stéphane
Le Foll était à quelques semaines de la COP 21
l’invité de la 25ème Heure du Livre pour une grande table
ronde concernant l’environnement, la forêt, le CO2, à
laquelle étaient conviés de nombreux représentants
des « peuples primitifs ». A cette occasion il devait
répondre brièvement à nos questions concernant,
au-delà du programme « 4 pour 1000 » qu’il avait
présenté sur scène, tout
particulièrement les enjeux et les attentes de COP 21.
Ainsi selon lui les enjeux de la COP 21 serait : «d’avoir
un accord avant la fin de l’année », car
au-delà de ce qui a été écrit , «
ambitieux, pas ambitieux, moins ambitieux»… au-delàde cela
ce serait surtout «une prise de conscience de la
nécessité d’agir».
Rappelant son débat avec un chef indien d’Amazonie qui indiquait
«si on a pas une prise de conscience à l’échelle de
la planète on ne pourra pas faire avancer les choses», il
précisait que «la Conférence de Paris serait une
prise de conscience par l’humanité que la planète est un
espace fini, qui a aujourd’hui de grosses difficultés à
assurer sa pérennité, et qu’il faut qu’on est une
mobilisation de l’humanité toute entière».
Donc au-delà « de la mise en œuvre de solutions et
de financements», la conférence de Paris devrait surtout
être une étape politique permettant de prendre
conscience qu’il faut agir…
Un point de vue qui se défend, et que le ministre défend
avec sincérité, mais qui n’est pas nouveau puisque
c’était déjà celui qui prévalait à
Kyoto (1997), à Doha, à Durban, à Vasovie et
à Lima (cf.https://en.wikipedia.org/wiki/United_Nations_Framework_Convention_on_Climate_Change)
et qui prévaudra n'en doutons pas dans les prochaines COP qui
déplaceront soyons en sûrs des milliers de fonctionnaires
onusiens, ONgéens et gouvernementaux dans les palaces de la
planète, à grands renforts de rejets carbonés.
Concernant les Etats qui s’engageraient à la réduction
des gaz à effet de serre on aurait, et cela reste une surprise :
la Chine, les Etats Unis… le problème ayant été
jusqu’à présent l’Inde, qui aurait enfin accepté
de s’engager à prendre des engagements... Donc tous les grands
pays émetteurs, les USA, l’Europe seraient prêts avec de
grands programmes de réduction des gaz, que ce soit le CO2, le
méthane. On pourra bien sûr juger sur pièce
après la COP 21 sur l'intérêt des engagements comme
sur leur caractère effectif.
Pour résumer les propos du ministre :
- On [aurai] tous pris conscience de la
nécessité de s’engager
- Aujourd’hui la Chine, les USA prendraient des
engagements
- Point difficile : l’Inde qui devrait s’engager
à prendre ses responsabilités.
Une COP 21 réussie pour Stéphane Le Foll serait :
- 1 Un texte d’engagement contraignant
- 2 Un système de financement pérenne (Laurent Fabius
à Lima pour un accord qui
s’élèverait à 100
milliards par an à échéance de 2020)
- 3 Un agenda des solutions qui implique tout le monde pour les
participants (entreprises
privées, collectivités
locales...)
Bref, un ensemble qui entrainerait à Paris de la
pérennité dans l’engagement à aller vers une
«économie bas carbone» selon l'expression du
ministre. BV
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