>> Edito
Février-mars 2005
Forme retrouvée... restons prudents!
Le début d’année confirme la reprise entr’aperçue fin 2004. Stars du moment, les RH continuent leur consolidation tandis que l'Informatique et les Technologies reprennent. Attention toutefois, d'Athènes à Davos en passant par New York, tous les congrès auxquels nous avons assisté montrent que l'enjeu est devenu planétaire. Les stratégies locales risquent fort de ne pas être durables...
Nous nous faisions l'écho récemment d'un Conseil français qui tardait encore à trouver sa croissance. Il est vrai qu'entre la langueur estivale et l'apathie hivernale qui marquent traditionnellement les deux temps forts de la vie française, la fenêtre de tir était effectivement assez étroite pour faire quelques progrès. Mais les résultats de fin d'année confirmés en janvier, puis en février laissaient entr'appercevoir une éclairice. Elle est maintenant confirmée comme nous l'indique en interview Jean Luc Placet, Président de Syntec Conseil en Management. Après les RH, en pleine effervescence, c'est au tour de l'Informatique et des Technologies de repartir. Pour preuve, les groupes généralistes cotés, qui avaient dés l'été dernier anticipé leurs recrutements voient leurs chiffres s’améliorer au grand damne des quotidiens économiques qui avaient tiré dessus à boulets rouges: Capgemini +2,7% de CA et + 6,74% pour l’effectif ; Altran Technologies +5,4% de croissance organique et 2000 recrutements. Bref de quoi rassurer enfin les investisseurs. Et de fait, les actions de ces deux groupes sont reparties à la hausse... comme les grandes manoeuvres de recrutement des Top Executives d'ailleurs. C'est ainsi qu'Altran Technologies vient de ravir Christophe Aulnette à Microsoft France. Ceci dit les redéploiements et les performances pures ne semblent plus être les seules préoccupations des grands décideurs. De là un World Economic Forum de Davos très orienté Développement Durable, Tsunami oblige, faisant de la station des Grisons un Porto Alegre des cimes. Pour les inconditionnels du WEF tels Accenture, Deloitte, KPMG ou encore PWC, dont on connaît les compétences environnementales, le signe est clair que dans l'avenir les choses risquent bien d’être différentes. Mais ce qui risque d'être surtout différent c'est que demain, entre générosité et performances le choix risque bien de ne pas être exclusif, sauf a ne plus en avoir les moyens... En effet si le conseil repart, l'économie elle stagne pour des motifs internes mais aussi en raison d'un environnement international qui n'est pas des meilleurs et qui suscite un fond d'inquiétude chez les Dirigeants comme le montre une étude publiée par Accenture. Bref, si la forme est retrouvée il convient de rester prudent, l'humeur des décideurs étant certainement le paramètre le plus influant sur la commnande de conseil. Ceci dit, tout cela n'empêche en rien les cabinets de maîtriser leur développement par une offre innovante, comme nous le démontre Hervé Corlay du cabinet Cristal Décisions lequel se propose de réduire la facture téléphonique des entreprises.
Ah, encore une bonne nouvelle pour terminer, nous sortons "enfin" notre Dossier sur le congrès d'Athènes qui a été très long à boucler. Merci pour votre patience. Avec pas moins de 7 interviews il fait le point sur le développement en Europe du Sud Est et met en avant le remarquable dynamisme du conseil grècque à l'international comme sa capacité à naviguer dans les canaux londoniens et bruxellois. Heureux qui comme Ulysse...
Bertrand Villeret,
Rédacteur en Chef de ConsultingNewsLine
Monsieur Dimitrios Soufias,
Ministre du Développement
Monsieur Christos Folias, Ministre
de l'Economie et des Finances
de la Grèce