Forum
8 avr
2022 |
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Le patrimoine déclaré
par Emmanuel Macron pour la présidentielle 2022 est-il sujet
à interrogation comme en 2017 ? |
Interview :
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Serge
Grass, U3C |
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Copyright
Serge Grass pour ConsultingNewsLine 2022
Rien
ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme
Lavoisier 1743 -
1794
chimiste et économiste célèbre, mais
guillotiné quand même!
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Le site de la HATVP (Haute autorité pour la transparence de la
vie publique), a publié le 8 mars 2022 les patrimoines et
revenus déclarés par les candidats à
l'élection présidentielle. Elle indiquait de
manière ostentatoire : " La
Haute Autorité publie les déclarations de patrimoine et
les déclarations d’intérêts et d’activité de
tous les candidats à l’élection présidentielle,
sans que ces déclarations ne puissent faire l’objet d’un
contrôle de sa part ". Comprendre que la haute
autorité n’a pas beaucoup d’autorité. Elle précise
ensuite pour le président sortant : " La déclaration de fin de mandat
comporte une actualisation de l’ensemble des rubriques prévues
dans la déclaration initiale, avec la récapitulation des
revenus perçus au cours du mandat. Les évènements
majeurs ayant affecté le patrimoine doivent également
être mentionnés. ". Comprendre : si vous pensez
qu'il peut y avoir eu des déclarations contestables avant - et
que par définition la HATVP n'aurait pas pu contester - ne
comptez pas sur elle pour le faire maintenant... Autrement dit :
C'est pas parce qu'il pourrait y avoir des erreurs, qui par nature se
perpétuent, que l'on va les intégrer dans nos chiffres
histoire de nous donner tort et de vous donner l'occasion de vous en
plaindre une deuxième fois ! L’État est en effet un peu
chinois : il veille au maintien de l’harmonie dans la
continuité. Reste donc le parquet financier, malheureusement
quelque peu aux ordres du pouvoir, même si celui-ci peut changer
après les élections...
Rappelons qu'en février 2017, le Parquet financier avait
été sollicité par l'association de contribuables
U3C (Union Civique des Contribuables de Franche Comté),
représentée par Serge Grass, associée à
Jean Philippe Allenbach et Paul Mumbach en raison des
déclarations faites par le candidat Emmanuel Macron
auprès de la HATVP. Elles faisaient état d'un patrimoine
anormalement bas au regard des revenus déclarés au cours
des 8 années précédentes. Inspecteur des finances
(donc haut fonctionnaire), le candidat Macron était entré
plus ou moins suite à la Commission Attali à la Banque
d'affaires Rothschild en 2008, laquelle travaillait alors, ou allait
travailler, selon diverses sources, sur les dossiers ATOS-Siemens et
Nestlé-Pfizer notamment. Il avait par la suite
intégré le cabinet du président Hollande en mai
2012 au poste de secrétaire général adjoint de
l'Elysée avant de rejoindre Bercy comme Ministre de l’Economie,
de l’Industrie et du Numérique (août 2014), période
au cours de laquelle a été vendu à General
Electric la filière générateurs de la branche
nucléaire d'Alstom (technologies Arabelle notamment),
pièce maîtresse du nucléaire français.
On connaît la suite : constitution rapide et dispendieuse d'un
parti "Les républicains en Marche" et victoire à la
dernière présidentielle, alors même que le parquet
financier avait dès janvier 2017 lancé comme par hasard
une vraie-fausse affaire Fillon qui de
facto devait affaiblir le candidat concurrent de Macron à
grands renforts cadencés de déclarations d'une presse
rouleau-compresseur savamment alimentée par les fuites
judiciaires d’un dossier bouclé au pas de charge (Garde des
Sceaux Jean-Jacques Urvoas, janv 2016 – mai 2017).
Interpelé de manière très documentée par
l'association U3C, le parquet financier classait l'affaire de la
déclaration surprenante du candidat Macron et déployait
celle du candidat Fillon qui ne reposait sur aucune faute
pénale. Je donne mes voix à Emmanuel Macron avait alors
dit le candidat vaincu en bon et franc camarade au pieds du mur.
ConsultingNewsLine
: Serge Grass, c'est vous qui,
avec avec deux autre personnes (Mrs Mumbach et Allenbach), avez
sollicité la HATVP dès le 15 fév 2017, alors que
l'affaire Fillon battait son plein depuis le 24 janvier. Vous aviez
examiné le patrimoine déclaré par Emmanuel Macron,
candidat d'un nouveau parti issu de nulle part. Quels étaient
les griefs retenus par U3C et quel a été le
résultat obtenu au bout du compte ?
Serge Grass :
Le patrimoine déclaré par M Macron lorsqu’il a
quitté son poste de ministre était (cf. pliens en annexe)
de 63 048 €. Pour les présidentielles, six mois plus tard, son
patrimoine était de 309 654 €. (Il avait perçu 274 141 €
pour la vente de son livre « Révolution »).
Ainsi E Macron avait un patrimoine à peine supérieur
à celui de Philippe Poutou ! Ce sont ces
incohérences qui nous ont incité à informer la
HATVP. Elle nous répondra le 8 mars : « Les
agents de la Haute
autorité étant soumis au secret professionnel, en
application de l’article 19 de la loi du 11 octobre 2013
précité, je vous informe toutefois que vous ne pourrez
pas être informé des suites données par la Haute
Autorité des informations que vous lui avez adressées ».
Le 3 mars nous avons écrit au parquet national financier :
« Il nous
paraît surprenant que, M. Macron qui a perçu plus de
3 000 000 € de revenu entre 2010 et 2013 déclare une fortune
nette le 24 octobre 2014, lors de son arrivée au gouvernement,
que de 156 000 €, pour ensuite n’être plus que de 63 048 € quand
il en est parti (cf. sa déclaration du 28/10/2016).
Également
surprenant qu’on ne trouve pas trace dans son patrimoine du
portefeuille ayant sécrété des revenus de valeurs
mobilières à hauteur de 291 000 € en 2011 et de
270 000€ en 2012, lequel se devait, à tout le moins,
d’avoir une valeur de 3 000 000 € .
Ces chiffres nous
semblent incohérents et les variations inexpliquées
pourraient cacher des omissions importantes.
Quoi qu’il en soit, on ne
saurait écarter, par avance et sans le moindre examen,
l’hypothèse d’une éventuelle sous-estimation de sa
fortune dans sa déclaration 2014. »
Le 24 mars, M François Molins, Procureur, nous
répondait : « …
qu’il avait transmis notre courrier à la Haute Autorité …
que le Président de la HATVP m’a indiqué que vos
courriers n’apportaient pas d’éléments nouveaux quant
à la situation de Monsieur Macron … il résulte des
éléments qui m’ont été communiqués
que l’ensemble des mécanismes de contrôles à la
disposition de la Haute Autorité a été mise en
œuvre … au terme de ces contrôles … aucun élément
ne permettait de mettre en cause, le caractère exhaustif exact
et sincère des déclarations de M Macron. …J’ai donc
l’honneur de vous faire connaître que je ne donne aucune suite
à votre requête, aucun de ces éléments
étant de nature à justifier une enquête. »
Dans un film récemment sorti par Off
Investigation j'ai
découvert qu'un avocat indiquait avoir lui aussi
sollicité le procureur de la République en mars avec le
même résultat.
ConsultingNewsLine :
à l'époque de nombreux journaux se sont émus du
patrimoine très faible d'Emmanuel Macron sans avoir semble-t-il
eu le réflexe de solliciter le parquet financier, seule
autorité à pouvoir enquêter, notamment dans les
comptes des banques : Le Canard
Enchaîné, Médiapart, Challenges, Le Monde, Le
Figaro, Valeurs Actuelles... ils s'y sont tous mis avec un peu
de retard pour certains et sans trop de conviction pour d’autres ...
Serge Grass : ConsultingNewsLine avait
relayé notre travail. Il a été le seul à
avoir noté le deux poids deux mesures entre
« l'affaire » Fillon qui faisait le quotidien des
journaux et une « affaire » Macron qui ne
semblait pas les intéresser, y compris ceux de droite qui n'ont
pas eu le courage de soutenir leur candidat. Un journaliste m’avait
alors déclaré « Si je parle de
ce dossier, je suis
viré ! »
ConsultingNewsLine : Vous
voulez dire qu'ils faisaient la promotion du banquier
"libéral" Emmanuel Macron au détriment de
François Fillon ?
Serge Grass : Macron
prolongeait Hollande qu'il avait servi. La gauche, qui ne le voyait pas
en héritier du socialisme, aurait dû le torpiller, ce
qu’elle n’a pas fait. Quant aux journaux de droite ils se sont
associés à ceux de gauche contre leur candidat. Autrement
dit malgré leurs divergences apparentes, leur positionnement a
été « tous
pour Macron ! »
ConsultingNewsLine : Le
classement sans suite par le parquet financier alors que l'affaire
Fillon se déployait aurait dû les alerter, non ?
Serge Grass : Je
m’interroge sur la réalité des divergences entre la
droite et la gauche de gouvernement qui, depuis Pompidou, alternent au
pouvoir. Les discours sont différents mais les politiques sont
similaires : Signature des accords du GATT, négociés
par Rocard et signés par Balladur conduisant à la
mondialisation de l’économie et à une concurrence
déloyale pour les entreprises nationales. Ouverture des
frontières à l’immigration africaine sans contrôle.
Laisser-faire de la délinquance. Explosion des
législations réglementant le quotidien des
Français au détriment des libertés fondamentales …
Amener Macron au pouvoir c’était satisfaire au projet d’une
Europe que Macron rêve de présider au détriment de
l’autonomie politique et économique de la France. Projet
supporté par les puissances financières et industrielles
et les politiciens d’affaires de droite comme de gauche.
ConsultingnewsLine : Vous
avez été les premiers à évoquer la
possibilité d'une dissimulation derrière des
mécanismes de capital bancaire dont on ne sait toujours pas si
tout cela était bien régulier ou non.
Serge Grass : Notre
démarche a été purement juridico-technico
financière, elle n'était pas journalistique. Je suis
étonné que parmi les journaux qui ont
évoqué l'affaire, aucun n'ait retenu nos
découvertes que nous avions publiées sur le Net. Le fait
que l'ancien employeur d'Emmanuel Macron soit la banque Rothschild*, a
sûrement calmé l'enthousiasme de beaucoup.
ConsultingNewsLine : La
banque Rothschild* a dernièrement émis un
communiqué de presse, via l’AFP pour indiquer que ses
associés-gérants n’étaient pas
rémunérés à l’étranger. Cela
n’empêche pas le citoyen de se poser des questions, observer des
faits, relever des contradictions, émettre des
hypothèses. Concernant le patrimoine d'Emmanuel Macron, la
situation est-elle toujours la même aujourd'hui ?
Serge Grass : Je
le pense, et pour la simple raison que si il y eu une
« erreur d'évaluation » en 2016 cette
erreur se perpétue en 2022. Si vous cachez des lingots dans
votre jardin, 5 ans plus tard ils sont toujours là !
Emmanuel Macron a déclaré avoir gagné 4 619 098 €
entre janvier 2009 et aujourd’hui et son patrimoine n'est que de 552
742 € selon sa dernière déclaration à la HATVP
(cf. Annexe)! Soit à la 10 ème place sur 12 candidats.
Or, comme conseiller, ministre puis président, il a
été nourri, logé, chauffé,
transporté, etc... par la République depuis 2014.
Ses dépenses déclarées sont fluctuantes. Suivant
les médias : « Je
suis dépensier ... j’ai peu de besoins … je suis à l’abri
jusqu’à la fin de mes jours »... Comme
l'avait fait remarqué à l’époque le journaliste
Olivier Berruyer (Les Crises), pour expliquer la différence il
aurait fallu dépenser "un smic
par jour", et l’on pourrait ajouter durant 8 ans !
ConsultingNewsLine : La
presse mainstream n’insiste
pas sur le différentiel de plusieurs millions d’euros
(revenus/patrimoine) du candidat Macron. On a l'impression qu'ils
veulent éviter d’aborder le sujet ...
Serge Grass :
D'emblée les chiffres démontrent qu'il y a une anomalie.
Vous ne pouvez pas dépenser autant, même en travaux ou en
d'achat d'objets de luxe … Ces derniers devant être
déclarés comme patrimoine. Ce fut déjà le
cas lorsque le couple Macron a fait l’objet d’un redressement fiscal
pour le pavillon du Touquet de Madame Macron dont la valeur avait
augmenté eu égard à des travaux
réalisés et aux évolutions du marché, les
contraignant à payer l’ISF en 2016, ce qui est cocasse
pour un énarque ministre de l’économie et
« virtuose de la finance ». Peut-être que
pour lui 200 000 euros c’est un détail (d’où
près de 10 000 euros d’ISF)! On ne peut faire disparaître
un capital, c'est pourtant ce que Macron semble avoir fait. Donc on a
plongé dans les documents disponibles. Mais dès que l'on
commence à regarder de près, tout devient flou dans la
nébuleuse de la banque.
ConultingNewsLine :
Ce flou provient-il d'une documentation peu accessible ou est-ce la
structuration même de la banque qui en est à l'origine ?
Serge Grass : La
complexité des structures de la banque Rothschild ne facilite
pas les recherches. On trouve 372 187 € en actions dans une
entité qui sont transférées à deux
« commandités » cooptées par la
banque le même jour comme associés gérants !
Impossible de savoir si ces transferts d'actifs se sont fait sous la
forme d’une vente ou d’une mise au chaud chez des
prête-noms !
Je tiens à préciser ici que notre objectif n’a jamais
été de contester les revenus de Monsieur Macron. Ni la
régularité des opérations de la Banque Rothschild.
En termes bancaires, tout est probablement légal. Mais, les
déclarations de patrimoine, qui ont surtout pour objectif
« dans le cadre d’une élection »
d’informer les électeurs et de détecter les risques de
conflits d’intérêts, doivent faire apparaître la
totalité du patrimoine et des placements . Et ne pas le
faire de manière transparente c’est circonvenir au principe
déjà précisé dans la loi : Le
code pénal punit d’une peine de
trois ans d’emprisonnement et de 45 000€ d’amende le fait d’omettre de
déclarer une partie substantielle de son patrimoine ou de
fournir une évaluation mensongère de son patrimoine…
Peuvent être prononcées à titre
complémentaire de la première de ces peines
l’interdiction des droits civiques...
ConsultingNewsLine :
Emmanuel Macron a un moment rentre dans le capital de la banque
Rothschild. Il pourrait donc y avoir placé tout ou partie de son
capital issu de ses rémunérations, ce qui expliquerait
les sommes "manquantes", c'est un peu ça l'idée que vous
avez suivie ?
Serges Grass : Emmanuel
Macron entre chez Rothschild en 2008 comme salarié, devient
associé gérant en 2011 (cf. annonce dans Les Echos) et
quitte la banque en mai 2012 pour rejoindre François Hollande
à l'Elysée. Parmi les éléments qui
interpellent, le compte rendu de la gérance
présidée par Monsieur Rothschild qui stipule :
« [avoir] pris acte de la
démission de Monsieur Macron le 15 mai 2012, et [avoir]
créé deux sociétés, avec effet au 8 juin
2012 : RCI gestion au capital de 1000€ et RCI partenaire au capital de
18 € ». La création de ces deux
sociétés, dans la même délibération
laisse à penser que Monsieur Macron a continué
d’être « et » associé commanditaire
« et » gérant commandité sous une
nouvelle forme dans laquelle il n’apparaissait plus formellement. Si
cette hypothèse devait être confirmée il s’agirait
d’un conflit d’intérêt majeur alors même que
certaines transactions (vente d’Alstom en 2014) opérées
par l’État ont grandement spoliées les
intérêts de la France.
- RCI gestion a été radiée le 31 12 2013.
- RCI partenaire a été fermée le 28 06 2019,
elle était donc active lorsque E Macron était
ministre et président !
Si nos interrogations devaient s’avérer fondées, elles
mettraient en évidence un conflit d’intérêt majeur
puisqu’il aurait été encore actionnaire de la banque
alors qu’il était ministre de l’économie puis
président de la République.
Il faut ajouter que dans sa déclaration de 2014 figure :
« Titres ouverts dans les
livres de Rothschild et Cie 185 parts de fonds placement dans les
PME 31 936 €. (fonds captif proposé aux salariés de
Rothschild et Cie souscription en mars 2012. (fonds non liquide
géré par une équipe indépendante). »
En 2017 : « fonds de
placement dans les PME
» s’élèvaient
à 61 516 €.
Ainsi, pendant qu’il était ministre il a semble-t-il
continué à bénéficier de parts de fonds de
placement réservés aux salariés de Rothschild et
Cie !
ConsultingNewsLine :
D’où la nécessité de bien comprendre
l'étendue de ce capital, qui expliquerait les millions disparus,
les "fantômes", au sein ou à la périférie de
la banque d’affaire pour laquelle il a travaillé et qui l’a fait
« Associé »
Serge Grass : J’ai
mis du temps à comprendre les rouages du fonctionnement. Les
associés gérants, avec une part de 16 € ou 18 €, sont des
associés symboliques au sein d’une entreprise dont le capital
est divisé en 100 000 parts. Une part est un artifice qui permet
de rémunérer des prestations libérales sous forme
de BIC (Bénéfices industriels et commerciaux), et par des
dividendes comme associé de la banque. Ces revenus ne sont pas
soumis aux charges sociales. Si Macron avait été un
associé "normal" sa part à 16 € ne lui aurait pas permis
de percevoir 561 582 € de revenus de capitaux mobiliers pour la
période du 1er janvier 2011 au 8 mai 2012, sauf à
considérer que les profits de la banque auraient,
été durant cette période, de 56 milliards
d'euros !!!
ConsultingNewsLine :
En Juin 2014 l'activité turbines à gaz pour le
nucléaire d'Alstom (filière civile, sous-marins et
porte-avion) a fait l’objet d’un rachat par l’américain General
Electric. L’opération ne va devenir effective que fin 2014. Le
ministère de l’économie - au titre des achats
d’entreprises par l’étranger - valide l’opération.
Emmanuel Macron est ministre depuis août. La banque d’affaire
choisie pour cette opération est justement la banque Rothschild
(Lazard pour GE).
Serge Grass :
La Commission Marleix à l’Assemblée nationale semble
considérer que l’opération de rachat aurait même
été envisagée dès 2012 et le conseiller sur
le sujet n’aurait pu être qu’Emmanuel Macron, alors
secrétaire général adjoint de l’Elysée. En
tant que président de la République il n’a pu être
entendu devant la commission, mais les déclaration d’Olivier
Marleix, président de la commission d'enquête vont bien
dans ce sens (cf. déclarations à la presse en annexe).
Ainsi E Macron pourrait être l’instigateur, le réalisateur
et le partenaire de cette opération. C’est la raison pour
laquelle la justice doit être saisie à nouveau.
S’ajoute
l’actualité, et les 1,6 milliard d’euros que
l’État français aurait versé en 2020 à des
cabinets privés, au premier
rang desquels McKinsey & Co, en échange de “conseils” sur
des sujets aussi
divers que la gestion de la pandémie, l’éducation ou les
retraites. Ces
recours à des cabinets privés, qui conseillent tous les
pays
« progressistes », mettent en évidence que
la gouvernance mondiale est
bien "en marche"! Mais ces
cabinets sont aussi les mêmes que ceux qui
ont fourni les études pour la vente des fleurons de notre
industrie, dont Alstom, bradé aux Américains et
racheté aujourd'hui au double de son prix de vente !
Aussi doivent être approfondis les conflits
d’intérêts liés à cette spoliation des biens
de la France. Et sur ce point il est clair que nous avons entrevu une
possibilité de conflit d'intérêt concernant le
patrimoine d'Emmanuel Macron. Les différences entre ses revenus et
son patrimoine ne
sont pas explicables rationnellement. Elles nécessitent des
enquêtes de la justice pour faire savoir quelle est la
réalité de ce patrimoine, son étendue, et y a-t-il
oui ou non dissimulation !
Propos recueillis par Bertrand Villeret,
Rédacteur en chef, ConsultngNewsline
Serge Grass est
Président de l’association Union Civique des Contribuables
Citoyens (U3C).
Il est ancien conseiller régional de Franche Comté.
* Nota : Le terme "Banque Rothschild" est
utilisé dans le texte uniquement pour désigner de
manière générale la banque d'affaires qui a
employé Emmanuel Macron et/ou dont il a été ou
serait encore actionnaire lorsqu'une dénomination plus
précise ne semble pas nécessaire pour la
compréhension du texte. Lorsque le nom exact de l'entité semble
nécessaire et peut
être précisé, celui-ci est indiqué au mieux
de ce que l'on sait eu égard aux documents consultés et
cités en annexe. Les entités ne portent pas toutes
explicitement le nom de Rothschild.
Whoswoo:
Serge
Grass
U3C
Annexe
............
HATVP
https://www.hatvp.fr/wordpress/wp-content/uploads/2022/03/DIA-Macron.pdf
https://www.hatvp.fr/wordpress/wp-content/uploads/2022/03/DSP-Macron.pdf
https://www.hatvp.fr/wordpress/wp-content/uploads/2017/03/HATVP_dec_pres_2017_Macron.pdf
https://www.legifrance.gouv.fr/download/file/tuNnGqqR_-p174-5uG4CgGtc_Fh71x9KoG_z3damffY=/JOE_TEXTE
(pdf)
https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf?id=tuNnGqqR_-p174-5uG4CgGtc_Fh71x9KoG_z3damffY=
https://www.hatvp.fr/presse/presidentielle-2022-le-role-de-la-haute-autorite/
............
Chronologie
En septembre 2014, Me Macron a déclaré à la HATVP
disposer de 1 210 417 € d’actifs et d’une dette de 1 054 267 €, soit un
patrimoine net de 156 150 €. Il avait alors déclaré avoir
gagné 3 254 752 € entre le 1er janvier 2009 et septembre 2014.
En août 2016, au sortir de son poste de ministre de
l’économie, il a déclaré 315 795 € d’actifs et 252
747 € de dettes soit un patrimoine net de 63 048 €. Il avait
gagné 189 844 € comme ministre.
Lors de la présidentielle de 2017, son actif était de 610
145 € et sa dette de 300 490 € soit un patrimoine net de 309 654 €. Il
avait perçu 274 141 € pour la vente de son livre
« Révolution ».
Dans sa nouvelle déclaration de candidat de mars 2022, son actif
est de 675 257 € sa dette est de 122 515 € soit un patrimoine net de
552 742 €. Durant sa présidence il a gagné 900 361
€.
De façon global, il a gagné 4 619 098 € entre janvier
2009 et aujourd’hui et son patrimoine est de 552 742 € !
Autrement dit, il donne à penser qu’il a dépensé
29 000 € par mois durant cette période ! Soit 1000 euros
par jours environ. Alors que comme ministre et Président il a
été nourri, transporté, chauffé,
logé, etc … par la République.
Si ce que « Monsieur » a déclaré
interroge, ce qu’il n’a pas déclaré interroge plus
encore. Le 4 mai 2012 était publié l‘avis
préalable de l’assemblée générale de Paris
Orléans du 8 juin 2012.
Par cet avis nous apprenons que Monsieur Macron disposait de 20
actions de la « Financière
Rabelais » d’une valeur unitaire de 18.609,36 €, soit 372
187 €.
https://web.archive.org/web/20180817095549/http://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/balo/html/2012/0504/201205041202086.htm
( 58 e résolution, page 86)
Le 12 mai Monsieur Macron, nommé conseiller auprès du
nouveau Président de la République François
Hollande, donnait sa démission de la Banque Rothschild. Le 23
mai une nouvelle convocation était publiée dans laquelle
Monsieur Macron avait disparu ! Ses 20 parts ont été
affectées à deux personnes qui ont été
cooptées comme associés de la banque Rothschild, comme
lui, le 19 décembre 2010 !
Par cooptation, Monsieur Macron était devenu
« associé gérant » de
« Rothschild et CIE, société en commandite
simple ».
Ce qui lui a permis de gagner entre le 1er janvier 2011 et le 12 mai
2012 : 1 988 413 € :
- 1 426 831 € de BIC, commissions sur les transactions qu’il a
réalisées comme gérant,
- 561 582 € de revenus de capitaux mobiliers comme associé
de la banque.
L’annonce légale N° 11 829 467 nous apprend : ICI les
décisions de la gérance de Rothschild et CIE :
- Elle a pris acte de la démission de Monsieur Macron le 15 mai
2012, elle a créé deux sociétés, avec
effet le 8 juin 2012 : RCI gestion au capital de 1000€ et RCI
partenaire au capital de 18 €.
La création de ces deux sociétés laisse à
penser que Monsieur Macron était toujours associé
gérant sous une nouvelle forme dans laquelle il n’apparaissait
plus formellement. Si cette hypothèse devait être
confirmée il s’agirait d’un conflit d’intérêt
majeur qui pourrait expliquer certaines transactions qui ont
spoliées les intérêts de la France.
...............
Presse
Déclarations d'Emmanuel Macron à Alstom Belfort :
Enclenchée
quand Emmanuel Macron était secrétaire
général adjoint de l’Élysée (2012-2014) et
parachevée lorsqu’il était ministre de l’Économie
(2014-2016).
«J’étais collaborateur (de
François Hollande) à
l’époque », a rappelé le président,
« et ce n’était pas
l’État qui était à la tête d’Alstom ».
« Quand je suis venu quand
j’étais ministre », en 2015, « ce
n’était pas une période
facile », a encore fait valoir M. Macron. « C’était ça ou
l’arrêt. J’ai défendu que c’était mieux que la
suppression complète des activités ou le choix de
désinvestir»
Face aux critiques, M. Macron a aussi reçu l’appui de l’ancien
ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement,
présent à ses côtés jeudi. Ce
chantre du souverainisme, maire de Belfort pendant 20 ans, a lui aussi
rembobiné le fil de l’histoire, estimant que l’on faisait « parfois un procès
un peu injuste » à M. Macron qui n’était
« pas ministre »
lorsque les opérations s’étaient mises en place.
https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/emmanuel-macron-se-justifie-sur-la-vente-des-turbines-d-alstom
-a-general-electric-en-2015-4ffe5a88-8a83-11
Extrait de l'interview du député Marleix dans
Causeur :
J’ai
passé six mois comme président de la commission
d’enquête à examiner les conditions dans lesquelles ont
été autorisées et décidées les
ventes de très grandes entreprises françaises à
caractère véritablement stratégique. Alstom
représentait notre totale autonomie dans le nucléaire
[...] Alstom était donc une entreprise hautement
stratégique. Formellement, c’est Macron qui a autorisé la
vente fin 2014.
L’État n’était plus actionnaire, mais il avait à
donner son autorisation au titre des investissements étrangers
en France.
Or
j’ai découvert qu’une commande avait été
passée dans le dos du ministre de l’Économie dès
octobre 2012 sur le thème « Que
se passe-t-il si l’actionnaire de référence d’Alstom
Power décide de vendre ses participations ? ».
Commande passée par quelqu’un qui était visiblement dans
le secret de l’entreprise et de sa banque d’affaires. Une commission
d’enquête n’a pas le droit d’interroger le président de la
République, mais tous les autres acteurs qui auraient pu
commanditer cette étude et que j’ai interrogés m’ont dit
que ce n’était pas eux. Pour moi, par élimination, c’est
Macron, Secrétaire général adjoint de
l’Élysée, qui a eu cette information en 2012 et qui a
décidé de laisser faire [...]
M. Macron a aussi autorisé la vente d'Alcatel, qui était
notre géant des équipements de
télécommunications. 80% du traffic internet mondial passe
par les cables d'Alcatel Submarine Network [...] Tout cela a
été l'occasion d'un ruissellement sur le tout Paris. Rien
qu'avec Alstom, c'est sans doute 500 millions d'honoraires
versés à différents cabinets conseil... Alstom
c'est 12,3 milliards; Alcatel 15 milliards ; Technip 8 ou 9 milliards ;
Lafarge 19 milliards...
https://www.causeur.fr/olivier-marleix-valerie-pecresse-lr-presidentielle-2022-227153
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