Cabinet
Oct 2012
Interview : François Lassalle
Dirigeant, FLConsulting
Créé début 2005, FLConsulting est un cabinet de conseil opérationnel pour l’industrie dont le fondateur, François Lassalle, possède une longue expérience de la « fonction achats » acquise au sein de groupes internationaux des secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, de la plasturgie et de l’imprimerie, lui permettant aujourd’hui de mener pour le compte de grands clients la négociation et le management de projets complexes, le plus souvent à l’international, et dont la mise en place repose sur des équipes pluridisciplinaires
François Lassalle, vous êtes devenu « le » consultant incontournable des projets industriels internationaux lorsque les mots "Achats", "Qualité fournisseurs", ou encore "Logistique" sont prononcés. Le résultat d’une première vie déjà bien remplie ?
François Lassalle : On peut le dire ainsi puisque le conseil représente pour moi une seconde vie professionnelle succédant à une première qui fut passionnante et acquise « de longue date » puisque dès 1972 j’ai été immergé dans le milieu des équipementiers, notamment de l’automobile et de l’aéronautique, et ce à de nombreux niveaux. Automobile d’abord, où quelques amitiés sur Lyon et au Lichtenstein m’ameneraient à participer à l’assistance d’une BMW 2002 Ti aux 24 Heures du Mans 1975, alors même que j’avais entamé une carrière qui allait être bien remplie chez de nombreux équipementiers: en premier Girling, une société du groupe Lucas, pour laquelle je devais officier à l’export et aux achats ; Automotive Products ensuite, un groupe plus connu par les noms de ses produits concurrents (Lockheed pour le freinage, Borg & Beck pour l’embrayage et AP Racing, bien connu en compétition). Des années denses où je devais aborder des domaines aussi variés que la qualité, les achats, la logistique, avec des équipes françaises puis européennes et enfin mondiales.
Qu’est-ce qui donne cette mobilité importante que l’on ne rencontre traditionnellement que chez les équipementiers ?
François Lassalle : C’est le propre de ce secteur, toujours en mouvement. J’ai quitté par exemple Automotive Products lorsqu’un "ex Valeo" est arrivé avec ses équipes… J’étais en phase "plateau" et j’ai préféré partir dans le groupe américain Allied Signal, racheté ultérieurement par Honeywell. On négocie sa carrière un peu comme on négocie les contrats. Dans le cas d’Allied Signal j’ai été recruté à un moment où la Direction Générale américaine voulait implanter en Europe (Drancy en l’occurrence) une équipe Materials Management "miroir" de celle fonctionnant au siège. L’idée, constituer 3 équipes pluridisciplinaires (expertises achats, technique, production, qualité et finance) pour la gestion des achats de fonderie, découpe/emboutissage et caoutchouc/plastique/ressort (groupe dont j’avais la responsabilité) plus une pour les achats hors-production, afin d’améliorer les coûts sous toutes les formes pour l’ensemble des achats des 8 divisions européennes (freinage, turbo, sécurité passagers, rechange, …) Un défi passionnant mais monstrueux, consistant à faire travailler ensemble des équipes européennes jusqu’alors indépendantes ! Au bout de la première année le résultat était au rendez-vous, non sans douleurs et l’effet boule de neige a joué à fond.
Donc une expérience chez des intégrateurs qui entretenaient un lien très fort avec leurs fournisseurs de rang 1 et 2, souvent apporteurs d’innovations, et là vous poursuivez votre carrière, toujours dans l’automobile, passion chevillée au corps !
François Lassalle : Après 4 années passées chez Allied Signal (équipe Materials Management Europe dissoute suite à la « vente par appartement » des divisions du secteur automobile jugé pas suffisamment rentable, notamment la division freinage cédée à Bosch) j’ai rejoint la toute nouvelle JV Sommer-Allibert Siemens qui avait comme mission d’être un ensemblier du poste de conduite pour les constructeurs. L’idée était de se substituer au constructeur pour concevoir, assembler et lui livrer un module dans la partie avale du montage lui évitant ainsi d’avoir l’assemblage des 8 sous-ensembles majeurs tout au long de la chaîne. Mission pas simple, car vouloir faire travailler ensemble 8 rang 1 en lieu et place du constructeur n’était pas une sinécure. A la tête des achats projets (une première pour moi par opposition aux achats série et rechange) j’ai constitué et géré une équipe formidable avec des hommes et femmes à double compétences (métier et projet) hype-rmotivés par le défi. Trois années qui m’ont permis notamment de collaborer avec les constructeurs pour le management des fournisseurs (avec lesquels ils traitaient également en direct !) et les aspects qualité. Renault (X84 Megane), Volvo et VW ont été les premiers constructeurs séduit par ce concept, puis Siemens a eu des velléités d’indépendance, Faurecia a racheté Sommer-Allibert et l’aventure s’est arrêté pour moi.
Et là, passage de la plasturgie vers ce que l’on appelle un groupe consolidé, un "Ttrust" aurait-on dit dans les années 70…
François Lassalle : En effet, j’ai quitté SAS pour Sequa Corp. (auto, aéro, chimie), un groupe américain très diversifié : Megtec Systems (dérouleurs et sécheurs imprimerie) Casco (systèmes électriques automobile), Chromalloy aux Pays-Bas (matériaux de revêtement structural pour l’aviation), fabrication de canettes de bière (métier assez peu éloigné du précédent) et finalement les textiles pour la confection des costumes… Des logiques et des métiers différents, mais une même approche de la complexité et de la rationalisation. J’avais la responsabilité des achats et de la qualité fournisseurs pour Megtec Systems Europe et compte tenu de mon expertise Allied Signal j’ai proposé et pris la présidence du Conseil Européen des Achats hors-production (une première pour moi) du groupe ; conseil "miroir de celui qui existait au USA depuis quelques années. Au fil des ans j’ai un peu perdu pied avec l’opérationnel, obligé de me consacrer aux tâches fonctionnelles.. Cela dit, un jour mon poste a été délocalisé au siège du groupe à De Pere, banlieue industrielle de Green Bay dans le Wisconsin, car changement de Président, changement de vision, nécessitant que sa garde rapprochée soit avec lui et non plus disséminée sur les 3 continents ! j’ai décidé là encore que le temps était venu de passer au projet suivant. On s’est quittés bons amis et fin-septembre 2004 je passais au conseil en posant les bases de ce qui allait être FLConsulting.
Bases reposant sur une expérience et d’un savoir-faire assez étourdissant…
François Lassalle : J’avais acquis en effet une solide expérience dans les achats techniques et industriels internationaux, la qualité, la logistique et le management de projets, tout cela dans des environnements complexes où délais et coûts formaient des contraintes sévères. Il m’a semblé que c’était le bon moment de mettre cette expérience au service des industriels comme consultant. Début 2005 je crée le cabinet conseil avec 2 pôles : l’expertise en achats industriel et le développement d’affaires / information. L’expertise en achats industriels recouvre l’assistance opérationnelle aux entreprises pour le développement de la fonction achats/qualité fournisseurs, le sourcing, la transmission du savoir (formation) et le développement d’affaires/information consiste principalement en l’organisation de conventions d’affaires et la réalisation d’études de marché. Une première mission m’amène à effectuer du management de transition pour la fonction de directeur des achats dans un groupe néerlandais pendant 5 mois, ce qui aboutira à une chasse de tête aux fins de recrutement du futur directeur des achats. Me voilà donc investi dans mon nouveau rôle, celui de consultant ! Une mission en appelle une autre, et c’est ainsi que je vais collaborer aussi bien avec des PME, Sora Composites, entre autres, que différents groupes français et étrangers tels que Manoir Industries, Zodiac, Saint Gobain Isover... et dans le même temps animer des modules achats lors de séminaires et enseigner les achats/qualité fourniseurs dans des écoles d’ingénieurs. Les missions consistent bien souvent à proposer et mettre en place de nouvelles structures achats, à professionnaliser la fonction, à participer à la réduction des coûts et réaliser des études de marché produits/fonction. La capitalisation de ma solide connaissance et expérience du secteur automobile m’a permis d’aller vers d’autres secteurs tels que l’aéronautique, le ferroviaire …
Et là, retour au Mans, non plus en tant que photographe ou spectateur, près de 20 ans après BMW, mais comme organisateur. Un retour aux sources en quelque sorte…
François Lassalle : Mi-2007, l’UFIMO (Fédération des Industries Mécaniques) cherchait une idée originale pour son AGO. J’ai proposé 2 jours au Mans dans la semaine précédant la course des 24 Heures dont un consacré à la rencontre des écuries, des pilotes… et le dîner dans une auberge au bord du circuit ! Transformant l’idée en convention d’affaires, nait en juin 2008 la première édition des International Business Days Le Mans. L’événement repose sur un triptyque (l’ADN des journées) "Business, Sports mécaniques et Gastronomie" où acheteurs et fournisseurs de l’industrie se rencontrent lors de rendez-vous pré-programmés. Participants internationaux (Europe, USA, Canada, Thaïlande, ...), couverture médiatique à la fois technique, économique et sportive aussi européenne qu’américaine, et, "cerise sur le gâteau", la possibilité d’aller dans les paddocks et les stands (cette année Pescarolo Sport, Oak Racing, Signatech, Strakka Racing et Dunlop). Enfin, la gastronomie n’est pas en reste avec la dégustation de produits locaux et le choix d’un restaurant pour le dîner gastronomique permettant d’assister à la tombée de la nuit aux essais de la course... Bref 2 journées où l’on fait des rencontres, on fait des affaires, et on se fait plaisir…
Après l’expérience de ces 7 premières années, comment se définit aujourd’hui l’offre de conseil de FLConsulting ?
François Lassalle : Après la phase initiale où je proposais principalement un savoir-faire axé autour des achats, de la qualité fournisseurs et de la logistique qui se traduisait par une activité opérationnelle soutenue par des "diagnostics de l’existant" et l’identification de "voies de progrès", j’ai structuré l’offre de conseil autour de ces savoir-faire en y ajoutant les aspects "développement d’affaires" au travers des journées de rencontres et les "études de marché". Par ailleurs je reste très attaché à la transmission du savoir de par ma passion pour la fonction achats.
Quels sont les éléments extérieurs, les réseaux, que vous activez pour mettre en place tout cela ?
François Lassalle : Je m’appuie pour cela essentiellement sur un réseau relationnel international, dense et éprouvé… Un réseau de partenaires avec des compétences soit similaires, soit complémentaires, afin de répondre d’une manière plus globale à des demande débordant le seul cadre des achats. C’est pourquoi depuis maintenant 3 ans, je suis associé d’une autre structure de conseil, Team Auto Consulting, à-même de répondre à des problématiques allant de la conception à l’après-vente.
Si l’on devait retenir des éléments différentiateurs pour FLConsulting, quels seraient-ils ?
François Lassalle : La force du cabinet c’est sa souplesse, les 25 ans d’expérience terrain sur lesquels s'appuie notre savoir-faire et une forte écoute dans l’accompagnement - là où la dimension humaine prend tout son sens. La capacité à proposer et à mettre en oeuvre des prestations sur mesure, des outils et des techniques assurant le succès des projets, reforcent le tout. Enfin, une forte culture de partenariat, nécessitant un solide esprit d’équipe et surtout un réseau bien établi se révèlent essentiels et permettent aujourd'hui au cabinet de répondre aux attentes des clients, notamment lorsqu'il y va de l'évolution de leur offre.
Propos recueillis par Bertrand Villeret
Rédacteur en chef
ConsultingNewsLine
Image :
Courtoisie FLConsulting
Whoswoo :
François Lassale
Pour info :
www.fl-consulting.fr
Oct 2012
Interview : François Lassalle
Dirigeant, FLConsulting
Créé début 2005, FLConsulting est un cabinet de conseil opérationnel pour l’industrie dont le fondateur, François Lassalle, possède une longue expérience de la « fonction achats » acquise au sein de groupes internationaux des secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, de la plasturgie et de l’imprimerie, lui permettant aujourd’hui de mener pour le compte de grands clients la négociation et le management de projets complexes, le plus souvent à l’international, et dont la mise en place repose sur des équipes pluridisciplinaires
François Lassalle, vous êtes devenu « le » consultant incontournable des projets industriels internationaux lorsque les mots "Achats", "Qualité fournisseurs", ou encore "Logistique" sont prononcés. Le résultat d’une première vie déjà bien remplie ?
François Lassalle : On peut le dire ainsi puisque le conseil représente pour moi une seconde vie professionnelle succédant à une première qui fut passionnante et acquise « de longue date » puisque dès 1972 j’ai été immergé dans le milieu des équipementiers, notamment de l’automobile et de l’aéronautique, et ce à de nombreux niveaux. Automobile d’abord, où quelques amitiés sur Lyon et au Lichtenstein m’ameneraient à participer à l’assistance d’une BMW 2002 Ti aux 24 Heures du Mans 1975, alors même que j’avais entamé une carrière qui allait être bien remplie chez de nombreux équipementiers: en premier Girling, une société du groupe Lucas, pour laquelle je devais officier à l’export et aux achats ; Automotive Products ensuite, un groupe plus connu par les noms de ses produits concurrents (Lockheed pour le freinage, Borg & Beck pour l’embrayage et AP Racing, bien connu en compétition). Des années denses où je devais aborder des domaines aussi variés que la qualité, les achats, la logistique, avec des équipes françaises puis européennes et enfin mondiales.
Qu’est-ce qui donne cette mobilité importante que l’on ne rencontre traditionnellement que chez les équipementiers ?
François Lassalle : C’est le propre de ce secteur, toujours en mouvement. J’ai quitté par exemple Automotive Products lorsqu’un "ex Valeo" est arrivé avec ses équipes… J’étais en phase "plateau" et j’ai préféré partir dans le groupe américain Allied Signal, racheté ultérieurement par Honeywell. On négocie sa carrière un peu comme on négocie les contrats. Dans le cas d’Allied Signal j’ai été recruté à un moment où la Direction Générale américaine voulait implanter en Europe (Drancy en l’occurrence) une équipe Materials Management "miroir" de celle fonctionnant au siège. L’idée, constituer 3 équipes pluridisciplinaires (expertises achats, technique, production, qualité et finance) pour la gestion des achats de fonderie, découpe/emboutissage et caoutchouc/plastique/ressort (groupe dont j’avais la responsabilité) plus une pour les achats hors-production, afin d’améliorer les coûts sous toutes les formes pour l’ensemble des achats des 8 divisions européennes (freinage, turbo, sécurité passagers, rechange, …) Un défi passionnant mais monstrueux, consistant à faire travailler ensemble des équipes européennes jusqu’alors indépendantes ! Au bout de la première année le résultat était au rendez-vous, non sans douleurs et l’effet boule de neige a joué à fond.
Donc une expérience chez des intégrateurs qui entretenaient un lien très fort avec leurs fournisseurs de rang 1 et 2, souvent apporteurs d’innovations, et là vous poursuivez votre carrière, toujours dans l’automobile, passion chevillée au corps !
François Lassalle : Après 4 années passées chez Allied Signal (équipe Materials Management Europe dissoute suite à la « vente par appartement » des divisions du secteur automobile jugé pas suffisamment rentable, notamment la division freinage cédée à Bosch) j’ai rejoint la toute nouvelle JV Sommer-Allibert Siemens qui avait comme mission d’être un ensemblier du poste de conduite pour les constructeurs. L’idée était de se substituer au constructeur pour concevoir, assembler et lui livrer un module dans la partie avale du montage lui évitant ainsi d’avoir l’assemblage des 8 sous-ensembles majeurs tout au long de la chaîne. Mission pas simple, car vouloir faire travailler ensemble 8 rang 1 en lieu et place du constructeur n’était pas une sinécure. A la tête des achats projets (une première pour moi par opposition aux achats série et rechange) j’ai constitué et géré une équipe formidable avec des hommes et femmes à double compétences (métier et projet) hype-rmotivés par le défi. Trois années qui m’ont permis notamment de collaborer avec les constructeurs pour le management des fournisseurs (avec lesquels ils traitaient également en direct !) et les aspects qualité. Renault (X84 Megane), Volvo et VW ont été les premiers constructeurs séduit par ce concept, puis Siemens a eu des velléités d’indépendance, Faurecia a racheté Sommer-Allibert et l’aventure s’est arrêté pour moi.
Et là, passage de la plasturgie vers ce que l’on appelle un groupe consolidé, un "Ttrust" aurait-on dit dans les années 70…
François Lassalle : En effet, j’ai quitté SAS pour Sequa Corp. (auto, aéro, chimie), un groupe américain très diversifié : Megtec Systems (dérouleurs et sécheurs imprimerie) Casco (systèmes électriques automobile), Chromalloy aux Pays-Bas (matériaux de revêtement structural pour l’aviation), fabrication de canettes de bière (métier assez peu éloigné du précédent) et finalement les textiles pour la confection des costumes… Des logiques et des métiers différents, mais une même approche de la complexité et de la rationalisation. J’avais la responsabilité des achats et de la qualité fournisseurs pour Megtec Systems Europe et compte tenu de mon expertise Allied Signal j’ai proposé et pris la présidence du Conseil Européen des Achats hors-production (une première pour moi) du groupe ; conseil "miroir de celui qui existait au USA depuis quelques années. Au fil des ans j’ai un peu perdu pied avec l’opérationnel, obligé de me consacrer aux tâches fonctionnelles.. Cela dit, un jour mon poste a été délocalisé au siège du groupe à De Pere, banlieue industrielle de Green Bay dans le Wisconsin, car changement de Président, changement de vision, nécessitant que sa garde rapprochée soit avec lui et non plus disséminée sur les 3 continents ! j’ai décidé là encore que le temps était venu de passer au projet suivant. On s’est quittés bons amis et fin-septembre 2004 je passais au conseil en posant les bases de ce qui allait être FLConsulting.
Bases reposant sur une expérience et d’un savoir-faire assez étourdissant…
François Lassalle : J’avais acquis en effet une solide expérience dans les achats techniques et industriels internationaux, la qualité, la logistique et le management de projets, tout cela dans des environnements complexes où délais et coûts formaient des contraintes sévères. Il m’a semblé que c’était le bon moment de mettre cette expérience au service des industriels comme consultant. Début 2005 je crée le cabinet conseil avec 2 pôles : l’expertise en achats industriel et le développement d’affaires / information. L’expertise en achats industriels recouvre l’assistance opérationnelle aux entreprises pour le développement de la fonction achats/qualité fournisseurs, le sourcing, la transmission du savoir (formation) et le développement d’affaires/information consiste principalement en l’organisation de conventions d’affaires et la réalisation d’études de marché. Une première mission m’amène à effectuer du management de transition pour la fonction de directeur des achats dans un groupe néerlandais pendant 5 mois, ce qui aboutira à une chasse de tête aux fins de recrutement du futur directeur des achats. Me voilà donc investi dans mon nouveau rôle, celui de consultant ! Une mission en appelle une autre, et c’est ainsi que je vais collaborer aussi bien avec des PME, Sora Composites, entre autres, que différents groupes français et étrangers tels que Manoir Industries, Zodiac, Saint Gobain Isover... et dans le même temps animer des modules achats lors de séminaires et enseigner les achats/qualité fourniseurs dans des écoles d’ingénieurs. Les missions consistent bien souvent à proposer et mettre en place de nouvelles structures achats, à professionnaliser la fonction, à participer à la réduction des coûts et réaliser des études de marché produits/fonction. La capitalisation de ma solide connaissance et expérience du secteur automobile m’a permis d’aller vers d’autres secteurs tels que l’aéronautique, le ferroviaire …
Et là, retour au Mans, non plus en tant que photographe ou spectateur, près de 20 ans après BMW, mais comme organisateur. Un retour aux sources en quelque sorte…
François Lassalle : Mi-2007, l’UFIMO (Fédération des Industries Mécaniques) cherchait une idée originale pour son AGO. J’ai proposé 2 jours au Mans dans la semaine précédant la course des 24 Heures dont un consacré à la rencontre des écuries, des pilotes… et le dîner dans une auberge au bord du circuit ! Transformant l’idée en convention d’affaires, nait en juin 2008 la première édition des International Business Days Le Mans. L’événement repose sur un triptyque (l’ADN des journées) "Business, Sports mécaniques et Gastronomie" où acheteurs et fournisseurs de l’industrie se rencontrent lors de rendez-vous pré-programmés. Participants internationaux (Europe, USA, Canada, Thaïlande, ...), couverture médiatique à la fois technique, économique et sportive aussi européenne qu’américaine, et, "cerise sur le gâteau", la possibilité d’aller dans les paddocks et les stands (cette année Pescarolo Sport, Oak Racing, Signatech, Strakka Racing et Dunlop). Enfin, la gastronomie n’est pas en reste avec la dégustation de produits locaux et le choix d’un restaurant pour le dîner gastronomique permettant d’assister à la tombée de la nuit aux essais de la course... Bref 2 journées où l’on fait des rencontres, on fait des affaires, et on se fait plaisir…
Après l’expérience de ces 7 premières années, comment se définit aujourd’hui l’offre de conseil de FLConsulting ?
François Lassalle : Après la phase initiale où je proposais principalement un savoir-faire axé autour des achats, de la qualité fournisseurs et de la logistique qui se traduisait par une activité opérationnelle soutenue par des "diagnostics de l’existant" et l’identification de "voies de progrès", j’ai structuré l’offre de conseil autour de ces savoir-faire en y ajoutant les aspects "développement d’affaires" au travers des journées de rencontres et les "études de marché". Par ailleurs je reste très attaché à la transmission du savoir de par ma passion pour la fonction achats.
Quels sont les éléments extérieurs, les réseaux, que vous activez pour mettre en place tout cela ?
François Lassalle : Je m’appuie pour cela essentiellement sur un réseau relationnel international, dense et éprouvé… Un réseau de partenaires avec des compétences soit similaires, soit complémentaires, afin de répondre d’une manière plus globale à des demande débordant le seul cadre des achats. C’est pourquoi depuis maintenant 3 ans, je suis associé d’une autre structure de conseil, Team Auto Consulting, à-même de répondre à des problématiques allant de la conception à l’après-vente.
Si l’on devait retenir des éléments différentiateurs pour FLConsulting, quels seraient-ils ?
François Lassalle : La force du cabinet c’est sa souplesse, les 25 ans d’expérience terrain sur lesquels s'appuie notre savoir-faire et une forte écoute dans l’accompagnement - là où la dimension humaine prend tout son sens. La capacité à proposer et à mettre en oeuvre des prestations sur mesure, des outils et des techniques assurant le succès des projets, reforcent le tout. Enfin, une forte culture de partenariat, nécessitant un solide esprit d’équipe et surtout un réseau bien établi se révèlent essentiels et permettent aujourd'hui au cabinet de répondre aux attentes des clients, notamment lorsqu'il y va de l'évolution de leur offre.
Propos recueillis par Bertrand Villeret
Rédacteur en chef
ConsultingNewsLine
Image :
Courtoisie FLConsulting
Whoswoo :
François Lassale
Pour info :
www.fl-consulting.fr
