Michel Godet Professeur. détenteur de la Chaire
de Prospective du CNAM
Membre de l'Académie des Technologies
Propos recueillis par Bertrand
Villeret
A
l’issue de sa participation à la table ronde « Le
passé a-t-il un avenir en nous, animée par Jean-Claude
Narcy, Michel Godet se penche avec nous sur l’argumentation de son
dernier livre Libérez
l’emploi pour sauver les retraites, paru chez Odile Jacob,
lequel fait bien le lien entre passé et avenir, son argumentaire
généré dans le passé restant
étonnement d’actualité aujourd’hui, mais qu’il fait aussi
le lien entre l’avenir et le passé puisque ce sont les jeunes
avec un emploi qui demain paieront les retraites des anciens… Passant
en revue une bonne partie de l’argumentaire du livre, Michel Godet
s’étonne presque de devoir faire du social mais rappelle, en bon
économiste, la nécessité de développer un
gâteau avant de pouvoir le partager, les fourmis devant financer
les cigales – entendre la fonction publique. S’il nous indique que pour
palier à la "catastrophe nationale" à laquelle on assiste
aujourd'hui il faudra bien revenir sur les 35 Heures, il rappelle que
les"heures sup" n’ont pas de raison de ne pas être
imposées… Et pour tout dire, dans un pays sans
rigueur aucune, force serait de constater que notre système
économique ne serait pas durable, et de nous rappeler que :
«pour créer de l’emploi
il faut créer des employeurs» et que ce n’est pas
Bercy qui doit s’en occuper, l’Etat devant limiter son action à
la définition de règles qui préservent le long
terme… Pour Michel Godet, libérer l’emploi se fera demain en
s’inspirant des meilleures pratiques européennes mais surtout
pas en imposant depuis Bruxelles un modèle unique fait de
règles et de normes...
BV
Michel Godet lors de l'interview
réalisée au pieds du
château de Chanceaux-près-Loches
Michel Godet et Philippe Dessertine
lors de la table-ronde " Le passé a-t-il un avenir en nous? "
organisée par Jean-Claude Narcy au bûcher du château
de Chanceau-près-Loches