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Juin 2011
Vue
d'ensemble du marché du conseil en
Russie pour la période 2008-2010
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Rapport
préparé par l'ASCONCO
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Etat
du marché
Les experts observent qu’en 2009, pour la
première
fois au cours de la
décennie, le marché du conseil [en Russie] a
diminué tant dans sa
valeur
nominale, que dans sa valeur réelle [ajustée de
l’inflation]. Pour ce
qui
concerne [la période] 2008 – [2009], le total des recettes des
150
[plus
grandes] sociétés de conseil [opérant
en Russie], pour un montant de
près de 79
milliards de Roubles (1,8 milliards d’Euros*), a
diminué de 5 % (cf.
graphique 1).
En vérité, ajustée de l’inflation, la
réduction des revenus réels
pourrait déjà
être évaluée à 15 %.
[*Nota 1:
Fin 2008 ConsultingNewsLine rapportait que l’AMCF
représentait 72% des 383 Milliards de Dollars de revenu annuel
du
Conseil US, à
comparer aux 1,8 Milliards d’Euros du Conseil Russe. La marge de
croissance du
conseil russe est donc gigantesque].
[Nota2 :
Si le conseil en Russie est considérablement moins important
en volume que celui des autres pays occidentaux à population
égale, sa
croissance a été gigantesque cette dernière
décennie, se maintenant à
plus de
50 % de 2000 à 2007, malgré une réduction de
croissance continue à
partir de
2002 et une baisse en 2008, comme l’indique le diagramme 1].
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Diagramme
1. Evolution des revenus des plus grands groupes de conseil de Russie sur 10 ans
Evolution par rapport à l’année
précédente
Source : Эксперт PA
(Expert
RA) www.raexpert.ru (www.expert-company.com
www.expertcompany.ru)
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Cela-dit,
aucune raison d'optimisme n’est apparue. Ainsi [alors que] 2010
s’achevait
il apparaissait que toute chance de restauration rapide d’un
marché
post-crise était
insignifiante. [Toutefois] malgré la baisse en volume de la
demande en
2009,
une partie des principaux acteurs s'est sentie en
sécurité en raison
d’un stock
amortisseur de contrats longs sécurisés dès la période
pré critique. De plus une partie des
paiements [relatifs] aux travaux [engagés] et
différés dès 2008, a en
réalité
été effectuée par les clients au cours de
[l’année] 2009. Maintenant,
le
portefeuille de contrats lourds, plus volatils, s’est vidé
progressivement. Et
pour ce qui est du financement de nouveaux projets de grande envergure
les clients
ne sont pas [encore] prêts. Ainsi, la dynamique du marché
en 2010 s’est
traduite principalement par une demande en projets courts et
relativement bon
marché, [que l’on pourrait] estampiller
«d’opérationnels», permettant
de régler les problèmes des clients
les plus aigus.
Pour
les grandes sociétés exécutant de lourds projets
d’IT, il leur est en
grande partie possible de survivre grâce à l’effet
d'échelle propre aux
projets
d’IT déjà lancés au sein des grandes
sociétés ou des organisations
d'état russes.
Pour [ces] diverses sociétés [conseil en IT], une part
majeure des
revenus
[provient] des projets du secteur pétrolier, du domaine
bancaire, de
l'industrie de l’énergie électrique et de la branche des
transports à
hauteur
de 60 à 80 %.
Cela
dit, les acteurs clefs ne sont,
de loin, pas tous orientés vers le Big Business.
Et dans ces conditions de crise, une faible diversification de la base
de clientèle
devient un risque sérieux. La réalisation de projets
couteux dans le
secteur des
télécommunications dans la période 2007-2008 par
la "Kompyulink" (http://www.compulink.ru)
[société
pourtant]
des mieux placées dans le rating du conseil, l’a cependant
conduit dans
la
période d’achèvement des travaux [à
l’impossibilité de trouver] des
commandes
comparables en volume. En conséquence les recettes de
"Kompyulink"
pour 2009 ont chuté de moitié !
C.
Matsotski,
le Directeur général de la société IBS ( www.ibs-company.com www.ibs-company.com/...),
pense que suite à la crise financière, les services de
conseil ont en
Russie
cessé d'exister en tant que marché plus ou moins
structuré. Car pour
qu’une
quelconque statistique de ce marché soit caractéristique,
il est
nécessaire
[qu’elle repose] sur un échantillon représentatif, soit
encore sur de
nombreuses transactions, de nombreux participants, et qu’une
transparence au
moins relative existe. En ce sens, rien n’était parfait sur le
marché
russe
jusqu’à la crise. Mais maintenant, il est difficile de parler de
caractéristiques statistiques de ce marché, on a tout au
plus une
chronologie
et des chiffres. Quant à l’ensemble des acteurs de ce
marché du
conseil, rien
n’est moins clair sur qui est là et qui n’y est pas. [Par
ailleurs]
dans
l’ensemble du volume d’affaires les Freelance
travaillant pour un projet ou pour une structure ont fait irruption
massivement… [Enfin] beaucoup de petites sociétés se sont
retrouvées en
condition « d’anabiose », ayant dû
interrompre des projets
pour
travailler souvent à de la production à coût
réduit, aux seules fins de
pouvoir
verser les salaires.
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Des techniques de survie
La
période la plus douloureuse pour des consultants a certainement
été le
premier trimestre 2009. En réponse au choc de la première
vague de
crise
beaucoup de clients ont entièrement fermé les budgets
consacrés aux
services de
conseil. Le financement des chantiers nouveaux comme celui des
unités
d’Etat
s'est pratiquement arrêté. Au deuxième trimestre la
situation a
commencé à
s’améliorer un peu, mais, bien sûr, certains clients ont
commencé à y
regarder
de près côté finances. Maintenant les clients ne
sont pas prêts à
dépenser beaucoup
d'argent pour se projeter sur des résultats à long terme.
Donc les
projets les
mieux engagés sont des projets courts (deux ou trois mois), peu
coûteux
et
conçus pour un retour sur investissement relativement rapide et
une
garantie de
résultat final. Les volumes des projets sont [aussi] devenus
plus
modestes au
cours du temps. [Enfin] pour beaucoup de fonctions qui étaient
auparavant évacuées
par l’Outsourcing, les clients
essayent [maintenant] de les gérer en interne à leur
société.
Se
concertant pour circonscrire la crise, les consultants ont dû
tester
l'efficacité des mesures d’optimisation
du Business sur eux-mêmes. Dans des
conditions d’urgence inédites est apparu la
nécessité de moderniser les
processus de contrôle afin de maintenir un équilibre entre
les volumes
de vente
et les ressources humaines.
De
grandes sociétés de conseil ont été
forcées de geler certains projets
d'investissement et ont dû prendre des mesures de durcissement
financier et de
réduction des coûts. Ainsi, IBS (www.ibs-company.com/)
n’a pas rejoint ses nouveaux locaux, a réduit [son
activité] à hauteur
de 40
millions de dollars, est passé à un système
d’évaluation trimestriel et
a
dévoilé un processus d’évaluation des risques.
Pour
la Société KPOK www.croc.ru
(CROC www.croc.ru/eng/about/
),
pour
laquelle les salariés et les managers se sont réunis en
assemblée afin
de
partager leurs idées d’amélioration du travail, il a
[ainsi] été
possible de
sérieusement diminuer les frais de fonctionnement, en grande
partie
grâce à
l'automatisation des processus commerciaux. Le contrôle en ligne
des
projets,
l’évaluation de la rentabilité des dépenses, des
ressources et des
sous-traitants
ont pu être mis en place. Encore plus efficace, l'utilisation
d’un
réseau d'entreprises
virtuel a permis de diminuer considérablement les frais de route
et
d'hébergement.
Certaines
petites sociétés ont dû aussi réduire
considérablement leurs
dépenses, notamment par des réductions de salaires.
Cela
n’a pas été sans conséquences pour le
marché [du conseil] et sans
quelques réductions d’effectifs: pour l'ensemble des plus
grandes
sociétés
listées le nombre de spécialistes a diminué
approximativement de 7 %,
soit 24 600 personnes en moins. Ceci a eu
pour
conséquence une augmentation de l’'efficacité qui a
augmenté de 4 %
atteignant
3,2 millions de Roubles par consultant (77 000
Euros ou encore 504 350 Francs à
comparer avec le
classique 1 million de Francs du consultant français avant la
crise).
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Les services les plus
exigés
Selon les données
des experts-analytiques et de l’intelligence économique
(évaluation d’information) du [réseau] de
sociétés «ЮНИПРАВЭКС» (UNIPRAVEX
www.unipravex.ru ), en 2009 les spécialités de conseil
les plus demandées étaient les suivantes :
1. Conseil en management
(gestion), ce qui inclue les restructurations d’organisation
2. Conseil anti-crise
3. Conseil en
compétitivité
4. Conseil technologique
; conseil opérationnel; ingénierie conseil
5. Power Audit, Power
Management, conseil en contrôle pour le secteur de
l'énergie
[Economie
d’énergie, Grid Management]
6. Conseil logistique :
optimisation du processus commercial, diagnostic opérationnel,
contrôle
de
processus logistiques et de la chaine logistique [Supply Chain]
7. Contrôle et
développement. Planification des affaires : développement
des Plans d'activité et
des
Etudes de faisabilité. [Développement stratégique]
8. Conseil informatique;
gestion de l'information. [IT]
9. Conseil de Direction.;
conseil touchant à la gestion de la qualité totale
(TQM); qualité complexe;
services de conseil sur la recherche et au développement du
système de la gestion de qualité
(SMQ).
10. Services de
consultation complexe
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La dynamique du
marché pour les divers axes
de conseil
Activité
d'évaluation
(assessment)
Le conseil en évaluation
(NDT : Diagnostic et
Audit) est [devenu]
aujourd'hui un sujet à la mode, de part sa
position de support aux équilibres [d’une part], comme de par le
fait
que
certains types d’évaluations sont [devenues] obligatoires. Et de
nouveaux
champs le sont devenus de par la crise : évaluation des
garanties pour
les
banques, de même qu’évaluation des actifs lors des
processus de fusions
&
acquisitions lorsque c’est possible ainsi que dans le cas des
faillites. En
conséquence, les acteurs n’observent pas une baisse mais juste
un
ralentissement
de ce marché. De même que des redistributions
d'activité sur des
directions
spécifiques…
Contrôle
de personnel : défense
passive
Le marché
du conseil en RH est,
dans la segmentation [conseil], celui qui a
le plus subi la crise. Il s’est, et ce sans aucun doute,
effondré de
par la
disparition [soudaine] de toute exigence placée sur les humains.
Dans
une situation
de baisse généralisée des salaires et de
réductions massives des
effectifs, il
ne pouvait que s’en suivre une baisse de la propension à
s’offrir des
consultants
pour chasser des têtes... L'humeur des acteurs du marché
du conseil en
RH s’en
est ressenti et est donc devenue plutôt pessimiste.
Les
revenus des conseils ont eu tendance, sur fond de crise, à
diminuer.
Ainsi, pour l’ensemble des 10 plus grands cabinets de conseil en RH le
recul en
2009 a été de - 35 % par rapport à 2008 !
(NDT : à comparer
au -15%
du marché total du conseil en Russie, corrigé de
l’inflation) Il
reflète approximativement
la baisse commune à ce marché.
Mikhail
Bogdanov, le Président de groupe de conseil Konsort, aurait
déclaré
: "On est loin d’avoir vu l’ensemble de nos agences passer [sans
problème]
la première année de crise, et ce tout
particulièrement dans les
régions. A
titre d’exemple, à Novosibirsk sur les 120 agences il n’en est
resté
que 18.
Parmi les tendances observées chez les clients [on peut noter]
celle
consistant
à résoudre les problèmes rencontrés
à l’aide de leurs propres services
RH ».
Dans
ces conditions, les consultants, pris comme dans un cas de force
majeure, ont parfois été forcés de prendre des
décisions non standard,
allant jusqu'à
l’arrêt provisoire des travaux, avec toutefois à titre
conservatoire le
maintien d’une présence légale puis la reprise rapide des
actions
visant à
l'amélioration de la situation.
Les
perspectives pour le
marché du conseil en RH restent floues. À la fin de 2009 le marché a
pourtant donné l’impression de se relever. Il est
[alors] apparu chez les clients des besoins
nouveaux pour certains profils d’experts - si tant est qu’il soit possible de les subtiliser à
la concurrence !
Malheureusement,
les effets de la crise sur le marché du conseil en RH ne
sont pas traduits par plus de création ou encore par plus de
propositions en termes
de nouvelles technologies ou de nouveaux produits. Histoire d’illustrer
cela,
observons qu’il existe maintenant une demande pour collaborer avec les
syndicats ou encore pour travailler sur des projets d'optimisation de
la masse
salariale. Cela étant, les propositions de ce type ne sont pas
pour
autant
légions.
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Le
diagramme 2. Les
reçus(recettes) comparatifs de la plus grande occupation de
sociétés
par
HR-conseil, pour 2008-2009 Source : " RA
Expert "
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IT
: une automatisation pointue
Comme
bien
d'autres segments du marché du conseil en management, le conseil
en IT a ressenti la crise. Cependant, les conséquences pour ce
segment
[particulier] ne se sont pas principalement traduites par une baisse de
la
demande ou encore par une réduction des prix, mais plus par un
changement dans
la nature même des commandes. En premier lieu les diagnostics
d'efficacité à
court terme ont fait leur apparition. Et en cette période de
crise le
Conseil
en IT est devenu plus pointu: il s’est orienté vers le
décisionnel de
tâches
fortement spécialisées. Mais pour ce qui est [de
l’intérêt réel pour]
les entreprises,
tout cela a pu aboutir à une automatisation quelque peu
incohérente,
[notamment] quand l'informatisation de divisions séparées
pouvaient
s’avérer ne
pas être vraiment utile, voire même venir perturber le
travail de
l'entreprise
dans son ensemble.
Pour
[ce qui est de] ce marché du conseil en IT, il a
été indirectement
aidé par l'Etat, quand bien même ce ne fut ni par des
subventions ni
par des
plans de soutien. Ainsi, après le 1er janvier 2010, grâce
à la loi
fédérale 152
de la Fédération de Russie sur "les données
personnelles", beaucoup
de sociétés ont activement mis leurs systèmes
d'information en
conformité avec les
exigences de la législation, les
exigences de sécurisation des données des
détenteurs de cartes de
paiement faisant
déjà [dès] 2009 une attention de tout premier plan
de la part de la
communauté
bancaire.
Par
voie de conséquence, le conseil en
informatique a été le secteur le
moins touché par la crise, même si une baisse des prix
d’environ 15 % a
été observée
dans l'ensemble, et ce malgré des hausses dans certains secteurs
de 40
%.
Texte en cours de
finition
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Traduit
du russe en français par
Bertrand
Villeret
Rédacteur en chef, ConsultingNewsLine
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Versions
:
Images et graphiques :
Courtoisie ASCONCO,
Moscou
Texte
Original en Russe : Copyright ASCONCO, Moscou 2010
Traduction française : B. Villeret, Quantorg 2011 pour
ConsultingNewsLine
Pour info :
www.stepcons.com/
Copyright Quantorg 2011
pour :
Tous droits
réservés
Reproduction
interdite
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